mardi 23 août 2011

L'Encrier renversé

Date de création:
L'Encrier renversé, revue de nouvelles est née en décembre 1987.

Contenu:
Chaque livraison offre à lire une dizaine de nouvelles non traduites et inédites. Quelques pages d'infos clôturent le tout.

Tirage moyen:
500 exemplaires pour chaque numéro.

Prix:
Le numéro est vendu 9 € (France), 10 € (dom-tom), 11 € (étranger), abonnement (4 nos) : 34 € (France), 38 € (dom-tom), 39 € (étranger) (frais de port inclus).

Textes recherchés:
La revue est ouverte à tous les genres et tous les styles.

Modalités d'envoi de manuscrits:
La nouvelle adressée sur support papier ne doit pas excéder les 22 500 signes (15 pages).

Adresse postale:
L’Encrier renversé, 25, chemin de l’Arnac, 81100 Castres.

Site/blog:
http://encrierrenverse.canalblog.com/

Commentaire:
Conseil aux auteurs : pensez d’abord revues et concours de nouvelles, avant l’envoi
aux maisons d’édition.


samedi 20 août 2011

Envoi d'un roman à des éditeurs

C'est, pour moi, à peu près l'étape ultime. Bien sûr, être édité ne fait de personne un bon écrivain, parce qu'il existe des gros éditeurs avec de gros moyens et des petits éditeurs avec des petits moyens, parce qu'il parait que le plus dur n'est pas le premier livre édité, mais le second, parce qu'il faut être capable de tenir dans la durée, trouver un accueil critique favorable, idem pour l'accueil public... En d'autres termes, être édité n'est pas une fin en soi.

Néanmoins, l'intérêt d'écrire juste pour soi et ses proches reste limité. J'irai même jusqu'à dire que je peine à comprendre ce point de vue. Ne serait-ce que pour obtenir une sorte de validation d'experts objectifs dans le domaine, il me semble qu'il faut se confronter à cet intransigeant obstacle.
Sauf que cela prend du temps. Celui qui s'imagine qu'écrire son roman et le voir publié ne prend que quelques semaines se plante lourdement.

Première étape: écrire son roman. Et quand on fait ça bien, ça prend généralement un bon paquet de mois (le mien en a pris pas loin de 6, et je trouve ça assez peu), voire d'années.

Deuxième étape: faire lire son roman à la personne la plus neutre et la plus douée en orthographe qu'on puisse connaître. Parce qu'on a beau se relire, inconsciemment, on rate énormément de choses à cause de l'empressement, parce qu'on le connaît presque par cœur, parce que dans notre tête tout est parfaitement clair... À mon sens, c'est une étape qu'on ne doit pas évacuer.

Troisième étape: la correction. Et là aussi, ça peut prendre un sacré paquet de semaines voire de mois. Le roman doit être parfait. Aucun détail ne doit être négligé.

Quatrième étape: établir la liste des éditeurs potentiellement intéressés. Et c'est là que ça devient délicat. Parce qu'on connaît tous les grands éditeurs, qui ont généralement un site Internet bien fourni, mais les chances de trouver sa place dans leurs catalogues est très, très faible. Trop faible pour ne pas envisager d'autres options. Bien sûr, il y a Audace qui nous facilite grandement le travail. Malheureusement, l'actuelle édition (nous sommes en août 2011) date un peu et ses infos sont presque totalement périmées, et, depuis l'association a mis la clé sous la porte. Il ne reste donc qu'Internet, une farouche détermination et... beaucoup de patience. La finalité de ce blog est justement de vous faciliter la vie, mais pour le moment, c'est moi qui me complique la vie à essayer de débusquer tout le monde pour leur soutirer des informations (mais j'ai les moyens de les faire parler...).

Cinquième étape: mettre en forme son roman. À ne surtout pas négliger. L'idéal est de contacter directement l'éditeur pour lui demander s'il a des préférences à ce niveau. Ça permet un premier contact, l'éditeur peut vous faire gagner du temps en vous expliquant, par exemple, qu'ils ne prennent plus de manuscrit pour le moment et dans tous les cas ce sera plutôt bien perçu.
De ce que j'ai pu lire, l'idéal est d'utiliser des polices classiques, avec une taille 12, un léger interligne pour aérer et laisser de la place pour les annotations, une marge d'environ 5 cm sur la gauche également pour les annotations, les numéros de page en haut à droite, ne pas oublier de mettre ses coordonnées dans les premières pages (faut croire que beaucoup oublient de les mettre... Si, si.), le titre. Une courte et sobre lettre d'accompagnement où on précise le genre du bouquin, sans non plus faire son commercial du dimanche et éventuellement une bibliographie où on évite les fonds de tiroirs pour n'indiquer que les textes parus dans des revues, les pièces de théâtre jouées et tout ce qui peut avoir un certain intérêt pour l'éditeur. Mais je reviendrai plus longuement sur tout ça dans la partie "Stratégies et conseils".

Sixième étape: l'impression. Et là, c'est la première douloureuse. Pour vous donner une idée, mon roman d'un peu moins de 200 pages une fois mis en forme comme expliqué ci-dessus, avec reliure thermique (à privilégier: ça coûte à peine moins cher que les spirales et c'est nettement plus confortable, solide et quand on le pose sur une pile, ça ne le fait pas pencher) en 10 exemplaires, j'en ai eu pour près de 90 €, dans une imprimerie, avec une petite remise.

Septième étape: l'envoi. Deuxième douloureuse: pour le même exemple, ça me coûte environ 10 € par envoi. Il faut déjà trouver l'enveloppe qui va bien parce que moins de 200 pages, ça fait déjà du beau pavé épais de pas loin de 2 cm et pesant environ 1 kgs. Donc il faut nécessairement des enveloppes spéciales. À la base, j'ai commis l'erreur de me rendre directement à la Poste pour leur demander une enveloppe ou un colis approprié. Sauf qu'étrangement la Poste ne propose pas de colis adapté. Je me suis donc rabattu sur un colis où mon tapuscrit rentrait à peu près (c'est-à-dire qu'il se cornait très légèrement, ainsi que la lettre d'accompagnement) livré en Colissimo (mode d'envoi que beaucoup d'éditeurs détestent parce que les forçant à aller à la Poste pour les récupérer) pour un tarif exorbitant (environ 10€ pour l'enveloppe et le Colissimo...) alors que finalement en achetant des enveloppes dans une bonne papeterie pour 1€ l'enveloppe et en l'envoyant en lettre simple, ça ne coûte plus que 5€50 l'envoi hors prix de l'enveloppe. On gagne donc à peu près 4€ par envoi pour une meilleure qualité et un résultat bien meilleur. La confiance donne de l'avance, qu'ils disent...
Concernant cette étape, il faut également réfléchir avant de balancer son texte. Si vous balancez tout d'un coup à tout le monde, vous aurez des réponses qui vont s'étaler entre quelques semaines et un an, voire plus. Mais surtout, vous risquez de recevoir une réponse positive d'un petit éditeur, sauter de joie, signer le contrat... et recevoir ensuite une réponse positive d'un éditeur plus important. Ça ne m'est jamais arrivé mais j'imagine que ça doit être une sensation bizarre, entre fierté et dépit. Pour éviter ça, il faut d'abord se renseigner sur les délais de réponses de chaque éditeur (quand c'est possible) et planifier ses envois en commençant par les plus longs à répondre et ses éditeurs préférés pour ensuite passer aux moins importants, le tout de façon très progressive. Clairement, ça peut prendre un an et demi, deux ans et ça peut être pour... rien du tout si tout le monde vous le refuse. Et si on la chance et le talent de signer un contrat, il faudra encore de longs mois avant que le livre ne soit publié. Ça peut même prendre une année... Autant de détails dont il vaut mieux avoir conscience dès le départ.
Lors de cette étape, un autre choix stratégique est à faire: doit-on joindre une enveloppe pré-timbrée pour que l'éditeur vous renvoie votre manuscrit en cas de refus? Si vous choisissez cette option, vos frais d'envois risquent de doubler, mais vos frais d'impression seront moindres. Ça demande donc calcul et réflexion. À titre personnel, l'envoi de mon bouquin est plus coûteux que son impression, donc inutile de joindre une enveloppe pour le retour (en l'occurrence il s'agit d'un colis) qui augmenterait encore la taille et le poids de l'envoi, et ainsi son prix... Je réimprimerai au besoin.

Voilà donc où j'en suis dans ma phase "roman/édition". Bien entendu, je compte évoquer chaque réponse reçue sur ce blog, et, si possible, expliquer concrètement comment cela se passe lorsqu'on est édité.
Mais chaque chose en son temps. La première réponse devrait venir de L'Atalante d'ici une bonne semaine (ils m'expliqueront juste comment les choses vont se dérouler) et dans un mois ce sera Gallimard (pour lequel j'ai assez peu d'espoirs, mais il faut bien tenter le coup).

vendredi 5 août 2011

La phase théâtre

Être publiée dans des revues littéraires m'a conféré un minimum de crédibilité. Je restais (et je reste encore) une illustre inconnue mais je disposais dès lors de quelques faits d'arme à mettre en avant.
C'est grâce à cela que j'ai rencontré un certain AE qui cherchait un auteur pour mettre en mots un projet de pièce de théâtre qu'il avait en tête avec son ami MA.
J'aime beaucoup le théâtre, mais paradoxalement, je m'y rends très peu. Il m'arrive d'en regarder à la télé et pour le reste je me contente des pièces jouées par certaines de mes connaissances. Et j'ai lu les inévitables Molière, Corneille, Racine, Shakespeare, Genet, Ionesco, Beckett, Jarry et j'en passe. Je dois donc dire que même si j'ai toujours trouvé cela agréable, me lancer ainsi dans cette aventure était particulièrement prétentieux. Je manquais à la fois de références et d'entraînement. Mais comme j'aime les défis et que je n'avais somme toute rien à perdre, j'ai accepté. Je vivais chez mes parents, et j'étais au chômage: la précision est primordiale.
L'avantage avec le théâtre, c'est qu'on voit directement les réactions des gens. Aucune hypocrisie, aucune diplomatie. Le public s'est déplacé pour la troupe et pour votre boulot, il ne vous connaît pas. Pas de pitié, pas de cadeau.
Mais avant d'en arriver à ce stade, il faut déjà écrire la pièce.
Jusque là, je n'avais encore jamais travaillé sur commande. J'avais toujours été seule avec moi-même, en exceptant les "critiques" de mes proches qui se bornaient généralement à "c'est très bien" ou "c'est génial" mais surtout "Je t'admire de faire ça, j'en serais bien incapable". Là, j'avais deux personnes qui avaient une idée en tête. La première étape a été de les pousser à abandonner cette idée, parce qu'elle était franchement mauvaise. Ensuite, le metteur en scène, l'excellent Daniel Decot, m'a donné quelques idées que j'ai immédiatement appliquées. L'air de rien, c'était beaucoup de travail, beaucoup de pages déchirées, beaucoup de mails, beaucoup de sessions téléphoniques, de prises de tête... Au final, c'était une expérience intéressante, enrichissante... mais que je n'ai plus envie de rééditer. Trop de frustration pour qu'au final le résultat ne me plaise qu'à moitié.
J'ai malgré tout terminé le chef-d’œuvre, les comédiens se sont rassemblés, le non moins excellent Pierre-Olivier Bouquegneau a pris le relais de Daniel Decot que des raisons de santé avaient écarté du projet. C'était une énorme galère, mais elle ne me concernait plus que de loin. Il fallait trouver et garder les bons comédiens, les financements, les costumes, les décors, les salles, s'occuper de la com etc. De multiples péripéties sur lesquelles je préfère passer. C'est juste pour dire que monter une pièce de théâtre, c'est pas aussi simple que ça pourrait en avoir l'air.

Et ce fut la première, dans un beau théâtre. C'est une impression à la fois étrange et agréable de voir ses personnages prendre vie, s'animer et suivre l'histoire qu'on a inventée. Le plus intéressant, pour moi, aura été l'interprétation des comédiens. Je m'étais tenue à l'écart, refusant de les influencer dans leur jeu, justement pour voir comment ils allaient se débrouiller avec la matière brut. Et il y a effectivement un fossé. On peut sans peine retrouver ce même fossé avec un lecteur de roman. Je le savais, mais le voir et l'entendre, c'est toujours mieux. Si je dis "chien" par exemple, vous allez vous imaginer un chien, sauf que ce ne sera sûrement pas le même que celui que moi j'imagine. C'est un fait primordial que tout écrivain doit garder en tête.
Et finalement, le public.
Plus encore que ce qui se passait sur scène, j'étais attentive à leurs réactions. Je voulais voir à quel moment ils souriaient, ils riaient et avec quelle intensité. Je n'ai pas été déçue par moi-même: ils riaient où je voulais qu'ils rient et avaient la chair de poule avec la scène finale. Je trouve fascinant de se dire qu'en pianotant sur un clavier on peut jouer avec les émotions des gens.
Mission accomplie. Le public était content. Le message de tolérance qu'il fallait faire passer est bien passé. La pièce a même été jouée au Maroc... où pour le coup le public n'a pas du tout ri aux mêmes moments. Question de culture, de langue, bien sûr. Ils étaient bien plus réceptifs à la mise en scène qu'au texte en lui-même.
La pièce aurait dû être rejouée après ça, mais un comédien voulait s'arrêter sur ce qu'il considérait comme une apogée. Après plusieurs autres départs et remplacements, plus personne n'avait assez de motivation pour repartir à zéro avec une nouvelle personne. Alors l'aventure s'est arrêtée là, pour cette pièce.

Parce que du coup, AE, le producteur, m'a proposé d'en écrire une autre, en me laissant plus de liberté. J'ai accepté. J'étais un peu plus satisfaite du résultat final... mais après quelques répétitions, je n'ai plus jamais eu de nouvelles. Projet abandonné. Ce sont les aléas du spectacle. Autre précision importante: je n'ai pas touché un centime pour aucune des deux pièces. Par contre, on me sollicite régulièrement pour écrire (toujours de façon bénévole) un peu tout et n'importe quoi. Parce que "c'est une passion pour toi! Tu l'as déjà fait, pourquoi tu le referais pas?". Parce que j'avais du temps, que j'étais nourrie, logée, blanchie par mes parents, que l'expérience m'intéressait à ce moment de ma vie et... que j'étais naïve. J'ai été exploitée à deux reprises, lors des remerciements à la fin des représentations, le producteur remerciait tout le monde y compris la boulangerie qui avait fourni les petits-pains (ce qui est bien normal), mais il m'oubliait systématiquement (ce qui l'est un peu moins). Donc, non merci!
Par la suite, d'autres (à commencer par moi-même) ont essayé, timidement, de monter cette nouvelle pièce mais à ce jour elle reste un simple texte sur papier.
Pour bien faire, à l'occasion, il faudrait que je la dépoussière, que je corrige quelques détails, que je l'améliore, à froid. Le mieux serait que je la réécrive.

A m'a également proposé d'écrire un scénario de long métrage. J'ai accepté sans grande conviction, avant de renoncer: écrire un scénario, c'est excessivement chiant et je n'avais aucune envie de perdre des mois voire des années de boulot pour un objet qui avait de bonnes chances de finir dans un tiroir voire une poubelle. Si j'avais été au bout et que ça avait marché, ça aurait été un sacré orgasme mais si on n'y croit pas dès le départ, c'est pas la peine de forcer. À la rigueur, motivée par une avance de quelques milliers d'euros, j'aurais pu faire l'effort. Mais là, non.

Toujours est-il que cette expérience théâtrale constitue un plus sur mon CV littéraire et que cela a conforté plus encore ma confiance en moi. C'est donc là que j'ai décidé de me remettre au roman, ce qui est une autre paire de manches.

mardi 5 juillet 2011

Concours de nouvelles de littérature de l'imaginaire

Afin de remplir cette section, n'hésitez pas à me faire des propositions.


Concours de nouvelles de littérature générale

Afin de remplir cette section, n'hésitez pas à me faire des propositions.