mercredi 31 août 2011

Les éditeurs qui publient du théâtre

Les éditeurs en gras sont ceux qui ont répondu à ma sollicitation ou qui m'ont spontanément envoyé les informations demandées. Ceux qui ont en plus un astérisque à côté de leurs noms sont ceux qui m'ont répondu dès ma première sollicitation. Il me semble normal de les mettre en avant, d'autant que j'interprète cela comme un gage de disponibilité et d'ouverture (peut-être ont-ils aussi une boîte mail qui n'a pas envoyé mon mail directement dans la rubrique "spams").
Si vous avez des informations supplémentaires, des corrections à apporter par rapport à l'un de ces éditeurs, n'hésitez pas à m'en faire part en laissant un commentaire sur leur fiche. De même, si vous avez un éditeur à me suggérer, signalez-le moi.

Important: si l'un des éditeurs ci-dessous vous a proposé un contrat à compte d'auteur, laissez un commentaire sur sa fiche. Si j'en ai confirmation, je le déplacerai dans la catégorie adéquate.


  • Les plus importants
  • Les éditeurs moyennement importants
  • Les moins connus
- Eclats d'encre *
- Acoria
- Avant Scène théâtre
- Bérénice
- Campiche
- Cerisier
- Chèvre feuille étoilée
- Des Femmes
- Hamy
- Inventaire
- Kirographaires *
- Ours blanc
- Chloé des lys
- Le Texte vivant *
- Impressions nouvelles
- iPagination *

Si vous souhaitez faire apparaître votre maison d'édition, vous pouvez remplir en ligne ce formulaire.

dimanche 28 août 2011

Quelle est la place de la poésie dans le monde littéraire actuel?

Je ne sais pas s'il n'y a jamais eu autant de poètes qu'aujourd'hui. Pourtant, quand on se balade dans une librairie, il faut énormément de chance et d'attention pour en trouver un recueil contemporain. Pourquoi? Parce que la poésie, depuis plusieurs dizaines d'années, ne se vend pratiquement plus du tout.
C'est un constat qui peut être douloureux mais c'est ainsi. Songer à vivre de sa plume est un doux rêve très, très difficilement réalisable. Espérer gagner des milliers et même des centaines d'euros en écrivant de la poésie relève du délire ou d'une totale désinformation.

Pour être tout-à-fait honnête, j'ignore comment les choses se passaient à l'époque de Baudelaire, mais je sais que ce dernier n'a pas fait fortune avec Les Fleurs du Mal, loin de là. Depuis, c'est la chanson, bénéficiant de la diffusion massive par la radio puis par la télévision qui remplace les odes, sonnets et autres rondeaux, relégués dans les blogs, forums, certaines revues littéraires, magazines (où on peut se faire publier, mais pas rémunérer) et quelques éditeurs qui peinent à survivre.
Il est donc tout-à-fait possible, avec un certain talent et les bonnes adresses, de voir ses textes publiés et même édités. Il est également possible qu'on vous considère comme un grand poète et qu'on parle encore de vous dans deux siècles. C'est un peu plus réaliste que de penser gagner de l'argent avec ses vers ou sa prose mais... il y aura peut-être un élu pour 10 000 poètes.

Alors, à moins d'écrire dans une autre langue (la situation anglophone est souvent très différente mais je ne la connais pas assez pour en parler) ou d'être un génie capable par sa puissance créatrice d'inverser la tendance, il vaut mieux se contenter d'écrire des poèmes pour son plaisir personnel, pour draguer (par expérience, je suis très sceptique quant à l'efficacité de ce procédé la plupart du temps plus ridicule qu'émouvant), pour se faire pardonner un écart par sa dulcinée (là, par contre, ça marche plutôt pas mal), pour rendre hommage à sa maman ou à son papa ou simplement pour passer le temps.

Vous trouverez, à cette adresse, une confirmation, plus fouillée, plus développée et sans doute mieux exprimée de mon propos.

Payer pour être "édité"? Le compte d'auteur.

"Les éditions Portenawak recherchent de nouveaux talents".
Que ce soit sur Internet ou même dans les magazines, leurs publicités sont omniprésentes et très tentantes pour le nouvel auteur encore mal informé. Surfant sur la difficulté de décrocher un contrat d'édition, de trouver les adresses d'éditeurs susceptibles de vous faire signer chez eux, sur la naïveté et sur l'ego des auteurs, ce genre de prestataires de services vit très convenablement depuis plusieurs années. Jouant sur l'ambiguïté, la terminologie et de savantes caresses, ils vous donneront l'impression d'être de véritables éditeurs à succès, appliquant les pratiques normales du milieu et ayant eu un coup de coeur pour votre texte qu'ils promettent à un brillant avenir. Seulement voilà: pour que votre futur best seller soit publié, il vous faudra débourser entre 500 et plusieurs milliers d'euros...

Ce que tout écrivain doit graver dans sa tête est simple: si quelqu'un vous demande de l'argent pour publier votre texte, c'est qu'il ne croit pas une seule seconde à ses chances de succès commercial, ou qu'il s'en fout royalement, quoi qu'il puisse prétendre! 
Si quelqu'un vous demande de l'argent, ça veut simplement dire qu'il vous demande d'assumer les risques à sa place. Quoi qu'il arrive par la suite, il sera toujours gagnant, contrairement à vous: si le bouquin se vend, c'est le jackpot (mais ça n'arrive jamais) et s'il ne se vend pas, vous lui avez déjà fourni son pactole. Quant à vous, s'il ne se vend pas, vous aurez perdu quelques centaines ou milliers d'euros en plus de votre bouquin et en cas de miracle, vous serez à peine remboursé de votre investissement.

Il y a donc certains détails qui en découlent et qu'il est nécessaire de bien comprendre:
- A partir du moment où vous avez payé, le prestataire n'a strictement plus aucun intérêt à faire quelque effort pour votre bouquin. Il fera ce qui est indiqué sur le contrat à minima et de mauvaise grâce, quand ils respectent le contrat, ce qui n'est pas du tout systématique. Il ne faudra pas compter sur eux pour la promotion et la diffusion. Ce sera à vous de vous débrouiller.
- Le prestataire se moque totalement que votre livre soit bourré de fautes, écrit en sanskrit ou qu'il soit en lice pour le concours du plus mauvais roman du siècle. Du moment que vous le payez, la seule chose qui peut éventuellement l'intéresser est de savoir si votre livre n'est pas un remake de Mein Kampf ou le Guide Michelin de la pédophilie parce que dans ce cas ça risque de lui valoir un procès. Sinon, dans tous les autres cas, il vous dira toujours que votre livre est bon, génial, qu'il est persuadé qu'il va bien se vendre etc. Alors qu'en réalité il est probable qu'il ne l'ait pas lu ou qu'il pense le contraire.
- En conséquence, les professionnels et notamment les libraires vont automatiquement penser, en voyant le logo de votre prestataire apposé sur votre précieux bouquin, qu'il est mauvais et invendable. Vous serez donc reçu comme un pestiféré et les véritables éditeurs vont vous rire au nez s'ils apprennent que vous avez signé un contrat à compte d'auteur.

Cela revient donc, pour résumer, à vous ruiner, à saborder votre chef-d'oeuvre et à vous décrédibiliser totalement dans le milieu pour vous retrouver avec des cartons de centaines de bouquin, chez vous, dont vous ne pourrez vous débarrasser qu'en les bradant voire en les donnant.

Pourtant, malgré ces quelques évidences qu'un esprit logique pourra lui-même aisément déduire, des centaines de personnes, peut-être même des milliers, se suicident ainsi (littérairement et financièrement) pour permettre à ces prestataires de service de continuer à exister.

Comment peut-on les reconnaître?

1. En jetant un oeil sur cette page.
2. Si vous ne le trouvez pas dans la liste, méfiez-vous de la publicité: les gros éditeurs n'ont pas besoin de pub pour attirer des manuscrits et les petits n'ont pas les moyens.
3. En France, rares encore sont les éditeurs qui acceptent qu'on leur envoie des manuscrits par mail, en revanche, nombreux sont les prestataires adeptes du compte d'auteur qui préfèrent ce moyen rapide qui leur permet de passer avant la concurrence.
4. Ils donnent une réponse au bout d'une quinzaine de jours. Soit ils reçoivent très peu de manuscrits, soit ils ont une armée de lecteurs chevronnés, mais plus probablement, ils vous ont lu en diagonale et ne sont pas de véritables éditeurs.
5. Leur réponse est positive et enthousiaste. Ils restent très évasifs quant à votre texte mais ils vous caressent manifestement dans le sens du poil et flattent votre ego. C'est le moment de leur demander s'ils ont l'intention de vous proposer un contrat à compte d'éditeur. S'ils sont si sûrs que ça de votre talent et de la qualité de votre livre, ils n'hésiteront pas à investir et à risquer leur argent. Dans le cas contraire, ça sent le mensonge.
6. Il est indiqué autre chose que "contrat d'édition" sur le contrat qu'ils vous envoient. Là, il n'y a plus de doute à avoir: vous n'avez pas frappé à la porte d'un véritable éditeur.
7. Ils vous demandent une contrepartie financière. L'heure n'est plus à la méfiance, elle est à me contacter pour que j'ajoute le nom de ce prestataire à ma liste.

mercredi 24 août 2011

Les Hésitations d'une mouche

Ils ne peuvent rien faire comme tout le monde, alors ils m'ont fait parvenir bien plus d'informations que je n'avais demandé. Je n'en attendais pas moins d'eux.

 En quelle année a été créée l'association L'écrit de la mouche et dans quel but ?
Tout d'abord, il ne faut pas confondre l'association et la revue, même si toutes deux sont intimement liées. Cette dernière (Les hésitations d'une mouche) est née en juin 1997. Pour des raisons économiques, juridiques, logistiques, bref pour qu'il n'y ait pas de ... hic, l'association (L'écrit de la Mouche) a été créée officiellement le 15 janvier 2000. Elle sert de base arrière à la revue d'un point de vue comptable et décide des orientations à suivre, impulsées par ses membres actifs.

Quelles actions mène actuellement votre association ? Qui sont vos partenaires ?
Encore une fois, l'obligation première et prioritaire de l'association consiste à publier tous les trimestres, et ce, depuis 14 ans, la revue littéraire. Ce qui occupe une bonne partie du temps. Pour le reste, nous n'avons pas de partenaires attitrés. Par déontologie, l'association a décidé de se passer de subventions, de deniers publics, de partenariats privés, de mécénat, se débrouillant seule et n'ayant de compte à rendre à personne, si ce n'est à ses adhérents.

Comment vous est venue l'idée de créer la revue Les hésitations d'une mouche ? Pourquoi avoir choisi ce titre ?
L'idée s'apparentait à l'époque à une véritable utopie qui aujourd'hui encore, finalement, perdure dans nos esprits, preuve que l'on peut vieillir sans renier son idéal de départ. À l'origine nous avions constaté combien de nombreux textes de gens qui écrivaient par passion, dormaient, selon le cliché éculé, dans des tiroirs. L'idée nous est donc venue de leur offrir une vitrine. Tout simplement. Quant au titre, on le doit à Françoise Sagan dans Bonjour Tristesse. Cherchez bien, vous y trouverez cette association de mot pour laquelle nous avons, comme on dit en langage djeun, flashé.

Comment faites-vous votre communication mis à part les nombreux salons auxquels vous participez et votre référencement sur le site de l'ARPEL ?
On n'a jamais rien inventé de mieux depuis la nuit des temps que le bouche-à-oreille. Outre qui facilite le rapprochement entre genre humain, il a le mérite de travailler durablement et de s'instiller dans un coin de l'esprit. Sinon, époque moderne oblige, nous avons un site Internet, incontournable de nos jours.

Faites-vous du dépôt ?
Du dépôt vente ou du dépôt légal ? L'un mais pas l'autre assurément. On préfère accompagner la Mouche physiquement, dans la mesure du possible. Bien que d'un âge raisonné, elle mérite encore et toujours, l'attention et l'affection de ses parents.

Comment vous-êtes vous fait connaître à l'étranger ? Quelles sont les répercussions ?
Dire que l'on s'est fait connaître à l'étranger paraît présomptueux. La Mouche a voyagé, certes, en Afrique, sur les deux continents américains, un peu partout en Europe francophone, mais essentiellement parce que les auteurs publiés étaient natifs de ces contrées. Pour le reste, vous avez le don de poser, finalement, plusieurs questions dans une, mais concernant les répercussions, à ce jour, pour être bref, on dira aucune. Simple précision puisque vous n'aviez pas songé à cet aspect là : l'association se ruine en frais d'expéditions dès lors qu'il nous faut franchir nos belles frontières. En un mot comme en cent, une revue expédiée à l'étranger nous coûte assurément plus qu'elle nous rapporte, même si nous n'en faisons pas une question d'argent.

En lisant votre revue, il nous a semblé qu'il y avait une tendance fantastique dans les textes choisis ainsi qu'un certain engagement politique. Malgré votre volonté de donner une chance à tous, avez-vous une ligne éditoriale ? Comment choisissez-vous les textes qui seront publiés et les artistes qui illustrent la couverture de la revue ?
Aucune tendance ni engagement politique (apportez-nous les preuves). Après chacun y voit ce qu'il a envie de voir, interprète à sa manière, analyse, dissèque, absorbe, ingurgite, digère, tous les mots qui s'étalent avec fracas dans nos pages. Pas de ligne éditoriale, mais une ligne jaune à ne pas franchir sur quelques aspects qui nous sont chers, la tolérance par exemple, la liberté d'expression n'étant pas synonyme d'un grand n'importe quoi qui s'affranchit des règles de bienséance. Tout le monde a sa chance, quelque soit son âge, sa raison sociale, sa fortune, l'auteur étant jugé sur ces écrits qui passent de main en main au sein d'un classique comité de lecture qui, par la suite, fait la synthèse des avis, favorables ou non. Idem pour les illustrations.

En publiant les textes, élaborez-vous un ordre de préférence, de coups de cœur comme par exemple sur la quatrième de couverture ?
Absolument pas. La quatrième de couverture est réservée, par nécessité à des textes d'une certaine longueur. Mais on peut y voir, effectivement, un privilège, que d'être ainsi exposé. Pour le contenu des 32 pages, celui-ci répond à une savante alchimie, entre textes longs et courts, avec des sujets que l'on espère variés afin de ne pas sombrer dans le désespoir ou le béat contentement au long d'un même numéro. Il s'agit là de l'exercice le plus périlleux. Le succès de la revue en dépend. Il nous faut donc sélectionner et mettre en musique avec une certaine unité l'ensemble des textes.

Suivez-vous certains auteurs et artistes ?
Oui. Nous nourrissons parfois des relations épistolaires ou autres, tant avec les auteurs que les lecteurs. Généralement, la démarche doit venir de l'intéressé, car par manque de temps essentiellement, on ne peut pas se permettre d'effectuer un sondage auprès de tous, ni les relancer pour savoir s'ils ont bien reçu la revue, une fois qu'ils ont été publiés, car parfois, revers de la médaille oblige, on n'entend plus parler de ceux que l'on nomme des « mercenaires » (on les repère vite cependant), pour qui la publication ne sert qu'à alimenter un CV et parader ainsi, auprès de qui d'ailleurs, on ne sait pas trop. Globalement, en un esprit de fraternité avéré, nous aimons tous nos auteurs, nous en sommes toujours très fiers, prêts à les soutenir si nécessaire.

Faites-vous parfois vous-même appel à des auteurs et des artistes ?
Franchement non, nous n'en voyons pas l'intérêt. Pas de passe-droit au motif que la personne est connue et / ou reconnue, cela n'entre pas dans notre philosophie, d'autant que la liste d'attente pour être publiée enfle énormément. En ce moment, ça bouchonne sérieux comme dirait Bison Futé !

Certains se sont-ils fait connaître et/ou publier grâce à vous ?
Oui nécessairement. Ce sont là nos petits bonheurs personnels et une reconnaissance du travail accompli. Si nous adorons travailler dans l'ombre, que certains aient pu avoir accès à la lumière, nous ravit franchement.

Les auteurs s'engagent à ne pas réclamer de droits d'auteur, mais y a-t-il une alternative pour la protection de leurs textes ou illustrations ?
Rien n'empêche un auteur, et c'est souvent le cas, de s'entourer de précaution avant toute publication. L'arsenal législatif existe même s'il n'est pas à la portée de toutes les bourses. De notre côté, nous sommes clairs en annonçant clairement la couleur à travers notre règlement.

En ce qui concerne la mise en page, est-ce volontaire de rester sobre ? Est-ce une façon de donner effectivement une chance à chaque auteur en ne faisant aucune distinction particulière entre les textes ? Est-ce tout simplement dû à un manque de moyens ?
La fin justifie les moyens, c'est bien connu. Nous restons sobres parce que l'univers des lettres n'est pas forcément olé-olé et nous non plus d'ailleurs. Notre longévité crédibilise notre manière de faire, de penser, d'agir, ne serait-ce qu'à notre modeste niveau, parce qu'effectivement nous ne roulons pas sur l'or, même si encore une fois, l'argent n'est pas notre moteur. Sous notre capot, l'envie et la passion guident notre rythme de croisière et la vitesse de pointe.

Enfin, souhaitez-vous développer et diversifier votre revue ? Quelles sont vos ambitions futures ou éventuelles ?
Ouf, voici la fin de l'interrogatoire ! Pouvez-vous nous rendre nos effets personnels, nos lacets, nos portables ... Notre seul credo : continuer à exister. Chaque jour on s'en donne les moyens, afin de sans cesse progresser, de toujours s'améliorer, se bonifier et tendre vers l'excellence. C'est notre manière de témoigner. Croyez-moi, la Mouche n'a pas dit son dernier mot.


Propos d’Éric Latouche recueillis par Camille Gianfrotta et Delphine Radenne, publiés sur le blog de la filière Métiers du livre http://littexpress.over-blog.net

Sans hésitations, faites nous parvenir vos écrits* :
CHARTE

1. *Les textes devront être impérativement dactylographiés, en deux exemplaires sur papier (format 21 x 29,7) adressés a la rédaction (14 rue des Sagittaires, 33440 Ambarès). Indiquez votre adresse de courriel si vous en possédez une.
2. Si votre texte est retenu, nous vous contactons afin que vous nous l'expédiez par courriel au format Word, RTF ou sur CDR, afin de l'insérer dans la revue.
3. NB: Les nouvelles ne doivent pas dépasser 4 pages (recto) maximum, en police Times New Roman, taille 12, interlignage simple. bien entendu, les nouvelles de pagination inférieure sont acceptées aussi.
4. Les dessins, peintures et photos ne sont acceptés que sur CDR, leur poids étant trop important pour l'expédition par mail. Bien entendu, vous pouvez aussi nous faire parvenir les originaux par envois postaux.

Site Internet:

mardi 23 août 2011

Les revues qui publient des nouvelles fantastiques, fantasy, SF, polar...

Voici donc la liste des revues qui publient du fantastique, de la fantasy, de la science fiction, du polar etc et qui ont accepté de répondre à mon questionnaire pour figurer sur ce site:


Si vous souhaitez faire apparaître votre  revue littéraire, vous pouvez remplir en ligne ce formulaire.

L'Encrier renversé

Date de création:
L'Encrier renversé, revue de nouvelles est née en décembre 1987.

Contenu:
Chaque livraison offre à lire une dizaine de nouvelles non traduites et inédites. Quelques pages d'infos clôturent le tout.

Tirage moyen:
500 exemplaires pour chaque numéro.

Prix:
Le numéro est vendu 9 € (France), 10 € (dom-tom), 11 € (étranger), abonnement (4 nos) : 34 € (France), 38 € (dom-tom), 39 € (étranger) (frais de port inclus).

Textes recherchés:
La revue est ouverte à tous les genres et tous les styles.

Modalités d'envoi de manuscrits:
La nouvelle adressée sur support papier ne doit pas excéder les 22 500 signes (15 pages).

Adresse postale:
L’Encrier renversé, 25, chemin de l’Arnac, 81100 Castres.

Site/blog:
http://encrierrenverse.canalblog.com/

Commentaire:
Conseil aux auteurs : pensez d’abord revues et concours de nouvelles, avant l’envoi
aux maisons d’édition.


samedi 20 août 2011

Envoi d'un roman à des éditeurs

C'est, pour moi, à peu près l'étape ultime. Bien sûr, être édité ne fait de personne un bon écrivain, parce qu'il existe des gros éditeurs avec de gros moyens et des petits éditeurs avec des petits moyens, parce qu'il parait que le plus dur n'est pas le premier livre édité, mais le second, parce qu'il faut être capable de tenir dans la durée, trouver un accueil critique favorable, idem pour l'accueil public... En d'autres termes, être édité n'est pas une fin en soi.

Néanmoins, l'intérêt d'écrire juste pour soi et ses proches reste limité. J'irai même jusqu'à dire que je peine à comprendre ce point de vue. Ne serait-ce que pour obtenir une sorte de validation d'experts objectifs dans le domaine, il me semble qu'il faut se confronter à cet intransigeant obstacle.
Sauf que cela prend du temps. Celui qui s'imagine qu'écrire son roman et le voir publié ne prend que quelques semaines se plante lourdement.

Première étape: écrire son roman. Et quand on fait ça bien, ça prend généralement un bon paquet de mois (le mien en a pris pas loin de 6, et je trouve ça assez peu), voire d'années.

Deuxième étape: faire lire son roman à la personne la plus neutre et la plus douée en orthographe qu'on puisse connaître. Parce qu'on a beau se relire, inconsciemment, on rate énormément de choses à cause de l'empressement, parce qu'on le connaît presque par cœur, parce que dans notre tête tout est parfaitement clair... À mon sens, c'est une étape qu'on ne doit pas évacuer.

Troisième étape: la correction. Et là aussi, ça peut prendre un sacré paquet de semaines voire de mois. Le roman doit être parfait. Aucun détail ne doit être négligé.

Quatrième étape: établir la liste des éditeurs potentiellement intéressés. Et c'est là que ça devient délicat. Parce qu'on connaît tous les grands éditeurs, qui ont généralement un site Internet bien fourni, mais les chances de trouver sa place dans leurs catalogues est très, très faible. Trop faible pour ne pas envisager d'autres options. Bien sûr, il y a Audace qui nous facilite grandement le travail. Malheureusement, l'actuelle édition (nous sommes en août 2011) date un peu et ses infos sont presque totalement périmées, et, depuis l'association a mis la clé sous la porte. Il ne reste donc qu'Internet, une farouche détermination et... beaucoup de patience. La finalité de ce blog est justement de vous faciliter la vie, mais pour le moment, c'est moi qui me complique la vie à essayer de débusquer tout le monde pour leur soutirer des informations (mais j'ai les moyens de les faire parler...).

Cinquième étape: mettre en forme son roman. À ne surtout pas négliger. L'idéal est de contacter directement l'éditeur pour lui demander s'il a des préférences à ce niveau. Ça permet un premier contact, l'éditeur peut vous faire gagner du temps en vous expliquant, par exemple, qu'ils ne prennent plus de manuscrit pour le moment et dans tous les cas ce sera plutôt bien perçu.
De ce que j'ai pu lire, l'idéal est d'utiliser des polices classiques, avec une taille 12, un léger interligne pour aérer et laisser de la place pour les annotations, une marge d'environ 5 cm sur la gauche également pour les annotations, les numéros de page en haut à droite, ne pas oublier de mettre ses coordonnées dans les premières pages (faut croire que beaucoup oublient de les mettre... Si, si.), le titre. Une courte et sobre lettre d'accompagnement où on précise le genre du bouquin, sans non plus faire son commercial du dimanche et éventuellement une bibliographie où on évite les fonds de tiroirs pour n'indiquer que les textes parus dans des revues, les pièces de théâtre jouées et tout ce qui peut avoir un certain intérêt pour l'éditeur. Mais je reviendrai plus longuement sur tout ça dans la partie "Stratégies et conseils".

Sixième étape: l'impression. Et là, c'est la première douloureuse. Pour vous donner une idée, mon roman d'un peu moins de 200 pages une fois mis en forme comme expliqué ci-dessus, avec reliure thermique (à privilégier: ça coûte à peine moins cher que les spirales et c'est nettement plus confortable, solide et quand on le pose sur une pile, ça ne le fait pas pencher) en 10 exemplaires, j'en ai eu pour près de 90 €, dans une imprimerie, avec une petite remise.

Septième étape: l'envoi. Deuxième douloureuse: pour le même exemple, ça me coûte environ 10 € par envoi. Il faut déjà trouver l'enveloppe qui va bien parce que moins de 200 pages, ça fait déjà du beau pavé épais de pas loin de 2 cm et pesant environ 1 kgs. Donc il faut nécessairement des enveloppes spéciales. À la base, j'ai commis l'erreur de me rendre directement à la Poste pour leur demander une enveloppe ou un colis approprié. Sauf qu'étrangement la Poste ne propose pas de colis adapté. Je me suis donc rabattu sur un colis où mon tapuscrit rentrait à peu près (c'est-à-dire qu'il se cornait très légèrement, ainsi que la lettre d'accompagnement) livré en Colissimo (mode d'envoi que beaucoup d'éditeurs détestent parce que les forçant à aller à la Poste pour les récupérer) pour un tarif exorbitant (environ 10€ pour l'enveloppe et le Colissimo...) alors que finalement en achetant des enveloppes dans une bonne papeterie pour 1€ l'enveloppe et en l'envoyant en lettre simple, ça ne coûte plus que 5€50 l'envoi hors prix de l'enveloppe. On gagne donc à peu près 4€ par envoi pour une meilleure qualité et un résultat bien meilleur. La confiance donne de l'avance, qu'ils disent...
Concernant cette étape, il faut également réfléchir avant de balancer son texte. Si vous balancez tout d'un coup à tout le monde, vous aurez des réponses qui vont s'étaler entre quelques semaines et un an, voire plus. Mais surtout, vous risquez de recevoir une réponse positive d'un petit éditeur, sauter de joie, signer le contrat... et recevoir ensuite une réponse positive d'un éditeur plus important. Ça ne m'est jamais arrivé mais j'imagine que ça doit être une sensation bizarre, entre fierté et dépit. Pour éviter ça, il faut d'abord se renseigner sur les délais de réponses de chaque éditeur (quand c'est possible) et planifier ses envois en commençant par les plus longs à répondre et ses éditeurs préférés pour ensuite passer aux moins importants, le tout de façon très progressive. Clairement, ça peut prendre un an et demi, deux ans et ça peut être pour... rien du tout si tout le monde vous le refuse. Et si on la chance et le talent de signer un contrat, il faudra encore de longs mois avant que le livre ne soit publié. Ça peut même prendre une année... Autant de détails dont il vaut mieux avoir conscience dès le départ.
Lors de cette étape, un autre choix stratégique est à faire: doit-on joindre une enveloppe pré-timbrée pour que l'éditeur vous renvoie votre manuscrit en cas de refus? Si vous choisissez cette option, vos frais d'envois risquent de doubler, mais vos frais d'impression seront moindres. Ça demande donc calcul et réflexion. À titre personnel, l'envoi de mon bouquin est plus coûteux que son impression, donc inutile de joindre une enveloppe pour le retour (en l'occurrence il s'agit d'un colis) qui augmenterait encore la taille et le poids de l'envoi, et ainsi son prix... Je réimprimerai au besoin.

Voilà donc où j'en suis dans ma phase "roman/édition". Bien entendu, je compte évoquer chaque réponse reçue sur ce blog, et, si possible, expliquer concrètement comment cela se passe lorsqu'on est édité.
Mais chaque chose en son temps. La première réponse devrait venir de L'Atalante d'ici une bonne semaine (ils m'expliqueront juste comment les choses vont se dérouler) et dans un mois ce sera Gallimard (pour lequel j'ai assez peu d'espoirs, mais il faut bien tenter le coup).

vendredi 5 août 2011

La phase théâtre

Être publiée dans des revues littéraires m'a conféré un minimum de crédibilité. Je restais (et je reste encore) une illustre inconnue mais je disposais dès lors de quelques faits d'arme à mettre en avant.
C'est grâce à cela que j'ai rencontré un certain AE qui cherchait un auteur pour mettre en mots un projet de pièce de théâtre qu'il avait en tête avec son ami MA.
J'aime beaucoup le théâtre, mais paradoxalement, je m'y rends très peu. Il m'arrive d'en regarder à la télé et pour le reste je me contente des pièces jouées par certaines de mes connaissances. Et j'ai lu les inévitables Molière, Corneille, Racine, Shakespeare, Genet, Ionesco, Beckett, Jarry et j'en passe. Je dois donc dire que même si j'ai toujours trouvé cela agréable, me lancer ainsi dans cette aventure était particulièrement prétentieux. Je manquais à la fois de références et d'entraînement. Mais comme j'aime les défis et que je n'avais somme toute rien à perdre, j'ai accepté. Je vivais chez mes parents, et j'étais au chômage: la précision est primordiale.
L'avantage avec le théâtre, c'est qu'on voit directement les réactions des gens. Aucune hypocrisie, aucune diplomatie. Le public s'est déplacé pour la troupe et pour votre boulot, il ne vous connaît pas. Pas de pitié, pas de cadeau.
Mais avant d'en arriver à ce stade, il faut déjà écrire la pièce.
Jusque là, je n'avais encore jamais travaillé sur commande. J'avais toujours été seule avec moi-même, en exceptant les "critiques" de mes proches qui se bornaient généralement à "c'est très bien" ou "c'est génial" mais surtout "Je t'admire de faire ça, j'en serais bien incapable". Là, j'avais deux personnes qui avaient une idée en tête. La première étape a été de les pousser à abandonner cette idée, parce qu'elle était franchement mauvaise. Ensuite, le metteur en scène, l'excellent Daniel Decot, m'a donné quelques idées que j'ai immédiatement appliquées. L'air de rien, c'était beaucoup de travail, beaucoup de pages déchirées, beaucoup de mails, beaucoup de sessions téléphoniques, de prises de tête... Au final, c'était une expérience intéressante, enrichissante... mais que je n'ai plus envie de rééditer. Trop de frustration pour qu'au final le résultat ne me plaise qu'à moitié.
J'ai malgré tout terminé le chef-d’œuvre, les comédiens se sont rassemblés, le non moins excellent Pierre-Olivier Bouquegneau a pris le relais de Daniel Decot que des raisons de santé avaient écarté du projet. C'était une énorme galère, mais elle ne me concernait plus que de loin. Il fallait trouver et garder les bons comédiens, les financements, les costumes, les décors, les salles, s'occuper de la com etc. De multiples péripéties sur lesquelles je préfère passer. C'est juste pour dire que monter une pièce de théâtre, c'est pas aussi simple que ça pourrait en avoir l'air.

Et ce fut la première, dans un beau théâtre. C'est une impression à la fois étrange et agréable de voir ses personnages prendre vie, s'animer et suivre l'histoire qu'on a inventée. Le plus intéressant, pour moi, aura été l'interprétation des comédiens. Je m'étais tenue à l'écart, refusant de les influencer dans leur jeu, justement pour voir comment ils allaient se débrouiller avec la matière brut. Et il y a effectivement un fossé. On peut sans peine retrouver ce même fossé avec un lecteur de roman. Je le savais, mais le voir et l'entendre, c'est toujours mieux. Si je dis "chien" par exemple, vous allez vous imaginer un chien, sauf que ce ne sera sûrement pas le même que celui que moi j'imagine. C'est un fait primordial que tout écrivain doit garder en tête.
Et finalement, le public.
Plus encore que ce qui se passait sur scène, j'étais attentive à leurs réactions. Je voulais voir à quel moment ils souriaient, ils riaient et avec quelle intensité. Je n'ai pas été déçue par moi-même: ils riaient où je voulais qu'ils rient et avaient la chair de poule avec la scène finale. Je trouve fascinant de se dire qu'en pianotant sur un clavier on peut jouer avec les émotions des gens.
Mission accomplie. Le public était content. Le message de tolérance qu'il fallait faire passer est bien passé. La pièce a même été jouée au Maroc... où pour le coup le public n'a pas du tout ri aux mêmes moments. Question de culture, de langue, bien sûr. Ils étaient bien plus réceptifs à la mise en scène qu'au texte en lui-même.
La pièce aurait dû être rejouée après ça, mais un comédien voulait s'arrêter sur ce qu'il considérait comme une apogée. Après plusieurs autres départs et remplacements, plus personne n'avait assez de motivation pour repartir à zéro avec une nouvelle personne. Alors l'aventure s'est arrêtée là, pour cette pièce.

Parce que du coup, AE, le producteur, m'a proposé d'en écrire une autre, en me laissant plus de liberté. J'ai accepté. J'étais un peu plus satisfaite du résultat final... mais après quelques répétitions, je n'ai plus jamais eu de nouvelles. Projet abandonné. Ce sont les aléas du spectacle. Autre précision importante: je n'ai pas touché un centime pour aucune des deux pièces. Par contre, on me sollicite régulièrement pour écrire (toujours de façon bénévole) un peu tout et n'importe quoi. Parce que "c'est une passion pour toi! Tu l'as déjà fait, pourquoi tu le referais pas?". Parce que j'avais du temps, que j'étais nourrie, logée, blanchie par mes parents, que l'expérience m'intéressait à ce moment de ma vie et... que j'étais naïve. J'ai été exploitée à deux reprises, lors des remerciements à la fin des représentations, le producteur remerciait tout le monde y compris la boulangerie qui avait fourni les petits-pains (ce qui est bien normal), mais il m'oubliait systématiquement (ce qui l'est un peu moins). Donc, non merci!
Par la suite, d'autres (à commencer par moi-même) ont essayé, timidement, de monter cette nouvelle pièce mais à ce jour elle reste un simple texte sur papier.
Pour bien faire, à l'occasion, il faudrait que je la dépoussière, que je corrige quelques détails, que je l'améliore, à froid. Le mieux serait que je la réécrive.

A m'a également proposé d'écrire un scénario de long métrage. J'ai accepté sans grande conviction, avant de renoncer: écrire un scénario, c'est excessivement chiant et je n'avais aucune envie de perdre des mois voire des années de boulot pour un objet qui avait de bonnes chances de finir dans un tiroir voire une poubelle. Si j'avais été au bout et que ça avait marché, ça aurait été un sacré orgasme mais si on n'y croit pas dès le départ, c'est pas la peine de forcer. À la rigueur, motivée par une avance de quelques milliers d'euros, j'aurais pu faire l'effort. Mais là, non.

Toujours est-il que cette expérience théâtrale constitue un plus sur mon CV littéraire et que cela a conforté plus encore ma confiance en moi. C'est donc là que j'ai décidé de me remettre au roman, ce qui est une autre paire de manches.