Affichage des articles dont le libellé est Stratégies et conseils. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Stratégies et conseils. Afficher tous les articles

dimanche 25 février 2024

Écriture, Mémoires d'un métier, de Stephen King

 



Le temps que j'aurais gagné si j'avais lu ce livre à sa sortie, en 2000... Mais j'ai toujours fait preuve d'une sorte d'arrogance, voire de stupidité qui m'amenait à rejeter les ateliers et autres conseils d'écriture. Je devais trouver ma propre voie. Et en même temps, je pleurais pour qu'on me donne des conseils avisés sur mes textes. Et j'ai toujours eu, en prime, un rapport ambiguë avec Stephen King. Trop mainstream pour la rebelle que je me fantasme être, sans doute. Et puis, je le trouve inégal. Ça fait partie de mes grandes références, mais le bouquin avec le voyage dans le temps et l'assassinat de JFK, par exemple, j'en ai oublié le titre tant c'était bof. Je lui préfère Masterton, bizarrement. Alors, les conseils d'écriture de Stephen King? Très peu pour moi.

Quelle conne.

Il faut de l'arrogance, pour écrire, pour se dire qu'on va bosser sur un texte pendant des mois, des années, recommencer trois ou quatre fois à zéro, ou presque, et se dire pendant toute cette interminable période qu'il y a des gens que ça va intéresser. L'arrogance, l'orgueil, l'ego sont des moteurs essentiels.

Mais il faut aussi les équilibrer avec une grande humilité. Sinon, on avance, mais mal. On va vite, mais on ne va pas loin. On perd du temps en pensant en gagner.

Et le temps, il en parle, l'ami Stephen, c'est un paramètre essentiel, quand on écrit. Enfin, si on est rentier et qu'on a que ça à foutre de sa vie, le temps n'a pas grande importance. Si on doit bosser pour vivre et qu'en plus on veut fonder une famille, il faut éviter d'en perdre. Et j'en ai perdu beaucoup.

Comme je viens de le faire, King évoque sa propre expérience, sa vie, ce qui l'a amené à écrire, son processus créatif, ses illusions, ses erreurs, ses réussites... Et je me suis pas mal reconnue dans son vécu d'écrivain. Sauf que je n'ai jamais trouvé ma Tabitha King. Je l'ai cherchée. J'ai cru l'avoir trouvée, à un moment. Mais non. Tout au long du bouquin, je me suis dit "la chance qu'il a eue, l'enfoiré".

Parce que oui, le facteur chance joue beaucoup. Stephen King a écrit ce livre après avoir survécu à un accident de voiture très grave. Ça s'est joué à rien. Celui que je peux désormais appeler mon éditeur m'a assuré que mon premier sortirait en 2025, "sauf accident de bus". C'est lui qui m'a convaincue d'acheter ce livre et de le lire. Il fait partie de ses références. Et oui, un accident de bus, ça arrive. Comme de rencontrer sa Tabitha. J'y pense souvent, depuis des années, aux chefs-d’œuvre qui n'ont jamais vu le jour parce qu'un bus, un attentat, un AVC... 

King parle, surtout, des aspects pratiques. Il invite, par exemple, à "tuer ses chéries" et cette expression me parle tant... J'ai tout de suite compris de quoi il est question. J'ai tout de suite visualisé ces passages, ces idées, ces petites phrases dont j'étais si fière et... que j'ai dû supprimer, parce que oui, mais non, pas dans ce texte, pas comme ça. Dans le roman qui doit sortir en 2025, j'en ai massacré des chéries. Je me souviens en particulier avoir supprimé 40 000 signes. Comme ça. D'un coup. Après avoir pris une grande respiration. Comme on s'arrache une flèche plantée dans la cuisse. Enfin, je suppose.

Je me suis consolée avec... mon arrogance, en me disant que j'ai du talent à revendre, que je n'ai pas besoin de ces chéries, que j'en trouverai bien d'autres, encore et encore, qui seront pertinentes, cette fois... Se faire confiance.

King évoque les méchants adverbes, les incises... Il va du général au particulier. Mais je crois que son meilleur conseil, c'est de passer son temps à lire, et à écrire. Pour expérimenter ce qui marche, ce qui ne marche pas et pourquoi. Il faut lire de façon intelligente, active, ne pas hésiter à s'arrêter sur un passage pour étudier la structure, le vocabulaire, les choix faits par l'auteur...

Quand j'écris, j'aime bien aussi prendre plusieurs livres "références", pour voir quelle focalisation, quel temps, quelles techniques ont été choisis.

Bref, Écriture va rester sur mon bureau, avec les repères pour les passages que j'ai encore besoin de relire et je conseille chaudement (ho le vilain adverbe!) aux écrivains en devenir de s'y intéresser sans attendre d'être à l'automne de leur vie.


Quant au roman qui doit sortir en 2025, soit l'année prochaine, j'y reviendrai en temps utile, d'ici quelques mois. À l'occasion, il faudra aussi que je rafraîchisse ce blog, mais pour le moment, je préfère me concentrer sur mes projets littéraires. Parce que si ça marche pour moi de ce côté, ça rendra ces conseils et infos particulièrement crédibles.

dimanche 5 juin 2022

Double échec pour mon roman fantastico-érotique, mais de nouvelles pistes éditoriales

 Le délai de six mois est désormais passé. J'avais envoyé mon roman à La Musardine et à Tabou. J'ai tenté de relancer la première, mais aucune réponse. C'est désagréable. Je me sens méprisée, mais c'est la loi de la jungle. Mon roman ne doit vraiment pas correspondre à leurs attentes, alors ils ne prennent même pas le temps de m'adresser un petit mot.

On est bien peu de choses, ma bonne dame.

J'ai donc relayé cette déception sur Twitter, dans l'espoir de recueillir de nouvelles pistes. J'avais décidé que non, je ne mettrai pas ce roman sur Wattpad: il vaut bien mieux que ça. Contrairement à Des Ruines et des esclaves, qui ne rencontre pas plus de succès sur cette plateforme. Il doit vraiment pas être bon.

Je ne voyais donc plus que l'auto-édition. Amazon? J'ai déjà essayé, et c'était galère, mais ça a pu changer et en termes de potentiel de ventes, on peut difficilement faire mieux. Edilivre? Beaucoup plus simple, mais une image repoussoir et un contrat problématique, avec un seuil de ventes à dépasser pour toucher de l'argent. Sauf si ça a changé, également, depuis que la publication de Différent, comme tout le monde. Thebookedition? Dans mon souvenir, c'est vraiment très compliqué. Raison pour laquelle j'avais laissé tomber.

Et dans tous les cas, je ne suis pas assez douée pour réaliser mon illustration. Et c'est super important, l'illustration.

On m'a parlé de crowdfunding, d'Ullule et de Kick starter, je retiens l'idée, mais ça ne me semble pas approprié dans cette situation.

Cependant, Miss Mazelander m'a donné un lien que je vais m'empresser de vous partager:

https://writingtipsoasis.com/fr/maisons-dedition-lgbt

Il s'agit d'un blog, un peu comme celui-ci mais en bien mieux fichu et de loin, il faut reconnaître, qui liste, sur cet article, treize éditeurs LGBT, avec une petite description bien pratique.

Évidemment, pour compléter ma propre liste sur ce blog, ça m'intéresse beaucoup, mais ça m'intéresse aussi parce que oui, ça peut éventuellement coller avec mon roman dont le thème reste en grande partie la transidentité.

Je vais donc prospecter auprès de ces quelques maisons, pour voir si on peut faire affaire, ou pas.

Et sinon, en plan C, il reste l'auto-édition, sachant que comme Miss Mazelander l'a souligné: il existe pas mal d'artistes LGBT qui peuvent aussi coller à mon univers, et qui pourraient donc illustrer mon chef-d'oeuvre à des conditions correctes et accessibles pour mon petit budget.

Affaire à suivre, donc.


mardi 18 septembre 2012

Liens indispensables sur l'édition et son fonctionnement

Sur le forum des jeunes écrivains, Mitsu a tenu à partager une liste de liens plus qu'intéressants (et je ne dis pas ça seulement parce que Désir d'écrire en fait partie) pour tous ceux qui cherchent un éditeur.
Comme ce "Post-it" est accessible à tous, je vous y dirige directement en vous souhaitant une excellente lecture. Il vous suffit donc de cliquer ici.
J'en rajoute un qui présente, entre autres, les méthodes de tri de différents éditeurs.

dimanche 15 avril 2012

Protéger son texte, son titre, ses idées, ses personnages

"L'attaque"
peinture de Eetu Isto, 1899

C'est une question qui revient régulièrement chez les jeunes auteurs surtout avec l'avènement d'Internet qui n'a pas fini de soulever l'épineuse question du piratage, de la propriété intellectuelle et des droits d'auteur. Je pourrais disserter longuement sur la question mais je vais m'en tenir au sujet principal.
On pourrait se dire qu'il y a dans cette recherche une certaine vanité à se dire que son texte est tellement bon que des personnes mal intentionnées seraient susceptibles de se l'approprier ou mettre ça sur le compte d'une éventuelle paranoïa mais il n'en est rien, simplement parce qu'on ne peut juger soi-même de la qualité de son oeuvre et donc exclure la possibilité qu'il puisse attirer les convoitises mais aussi parce que ce phénomène existe et que... ce sont les jeunes auteurs qui en sont les principales victimes. Difficile en effet de plagier un auteur connu et reconnu au style aisément reconnaissable. Certains s'y sont essayés, ils ont eu des problèmes. Même si les probabilités restent faibles, il n'est donc pas inutile, loin de là, de protéger son texte.

Pour cela il existe différentes méthodes, plus ou moins coûteuses, plus ou moins fiables, que je vous livre ci-dessous:

1. S'envoyer son texte par mail, en pièce jointe, et, évidemment, conserver ce mail.
Quand on m'a parlé de cette méthode, j'étais pour le moins sceptique mais il paraît qu'un procureur a confirmé la validité et l'efficacité de ce système. Je ne peux donc que m'incliner.

2. S'envoyer son texte par la Poste et garder l'enveloppe bien fermée.
C'est la méthode classique, peu coûteuse. Le cachet de la Poste indique la date à laquelle vous l'avez envoyé et donc son antériorité par rapport à votre éventuel plagiaire. Le problème, c'est qu'il existe des techniques assez simples pour ouvrir et refermer une enveloppe sans laisser de trace, donc niveau fiabilité, c'est pas forcément ce qui se fait de mieux.

Proposé par la SGDL depuis quelques années, ce système permet de créer une empreinte numérique datée sur n'importe quel document numérique, l'empreinte permettant de prouver l'antériorité du texte. Ce système a en plus l'avantage d'être assez peu coûteux: 10€ par an et par texte.

Proposé avant l'avènement d'Internet, il s'agit d'envoyer votre texte par la Poste à la Société des Gens De Lettres qui veillera sur votre texte pendant 4 ans renouvelables pour le tarif de 40€.

5. Le dépôt à un huissier ou à un notaire.
Il s'agit de consulter l'un de ces deux officiers ministériels qui recevront votre texte et pourront attester de votre paternité et de votre antériorité. Forcément très efficace mais... c'est surtout le système le plus coûteux : comptez environ 230€ pour chaque texte.

6. Le dépôt légal.
C'est la méthode à laquelle on pense le moins et pourtant il suffit de s'auto-éditer et de procéder aux dépôts légaux de votre oeuvre auprès du ministère de l'intérieur, des bibliothèques... En sachant que si par la suite, vous signez avec un éditeur pour ce livre, il suffira de procéder à sa réédition, ce qui ne devrait lui poser aucune difficulté (sauf si vous en avez déjà vendu un paquet mais ce n'est pas le but, là il s'agit juste d'en publier quelques exemplaires pour le protéger).

7. Le bluff.
Que vous ayez opté pour l'une (ou plusieurs, rien n'empêche de cumuler) des options citées plus haut ou non, vous avez tout intérêt à mettre bien en évidence sur votre oeuvre: "Ce texte a été déposé et est protégé en vertu de l'article L. 111-2 du Code de la propriété intellectuelle, loi du 1er juillet 1992." C'est un peu l'équivalent du "Attention: chien méchant" mais ça peut suffire à faire hésiter un éventuel plagiaire qui ne pourra que constater que vous êtes un minimum informé sur la question, et comme il ne pourra pas vérifier si votre texte est bel et bien protégé, il ne devrait pas prendre de risque.


Concernant les idées, on ne peut simplement pas les protéger, le législateur considérant qu'on ne peut protéger que ce qu'on peut s'approprier. On peut donc s'approprier un ensemble de mots mais pas un concept abstrait.
Pour les titres, c'est un peu plus compliqué. On peut les protéger s'ils sont originaux: "Le titre d'une oeuvre de l'esprit, dès lors qu'il présente un caractère original, est protégé comme l'oeuvre elle-même." (article L. 112-4) Les titres en un seul mot, par exemple, sauf peut-être s'il est inventé, c'est pas la peine d'y penser. Le problème, c'est que la notion d'originalité reste assez subjective, ce qui revient à dire que c'est au juge d'apprécier si votre titre est original ou pas, suivant ses propres critères.
Les personnages de fiction, du moment qu'ils sont, là aussi, originaux, peuvent être protégés par la loi. On ne peut ainsi pas mettre Tintin à toutes les sauces (et les ayants droits de Hergé sont particulièrement procéduriers et attentifs sur ce point) sans risquer un procès. Il faut savoir que ces personnages et leur originalité sont caractérisés par leur description physique, leur psychologie, leur contexte ou leurs aventures.

dimanche 4 mars 2012

Le lexique des contrats d'édition

Avec l'aimable autorisation de Edition9db qui a posté ce message sur le Forum des Jeunes écrivains, je vous propose ces quelques nécessaires explications sur le lexique des contrats d'édition. Si vous voulez de plus amples explications, je vous invite à cliquer sur ce lien de la SGDL.

"Bonjour tout le monde, je vais enlever mon chapeau d’éditeur et juste donner un conseil comme un bon utilisateur du forum. 

J’ai remarqué sur le forum que plusieurs personnes ont des interrogations sur les contrats.

J’ai également remarqué une certaine divergence envers les maisons d’éditions a compte d’auteur et ceux a compte d’éditeur car plusieurs semble encore faire des commentaires ou se poser des questions à ce sujet versus les types de contrat.

CE N’EST PAS COMPLIQUÉ, la règle principale est que si un éditeur te demande de l’argent passe ton tour car les maisons d’éditions qui se respectent investissent dans le talent et la qualité de ton livre. 
Ensuite dans le plus technique, voici quelques conseils sur ce que devrait contenir un contrat.

Voici donc les contenus principaux que doit contenir un contrat et son utilité.

Il est permis de reproduire le document suivant, en tout ou en partie, sur n’importe quel support, pourvu que la reproduction soit exacte et qu’elle ne soit pas présentée comme version officielle. Il n’est toutefois pas permis de reproduire, de distribuer ou d’utiliser les délibérations à des fins commerciales visant la réalisation d'un profit financier. Toute reproduction ou utilisation non permise ou non formellement autorisée peut être considérée comme une violation du droit d’auteur aux termes de la Loi sur le droit auteur.

Ce document n'est pas un avis juridique et ne doit pas être interpréter comme tel,en cas d'incertitude sur un contrat,veuillez consulter un avocat qui pourra vous conseiller sur la teneur et la légalité des clauses du contrats d'éditions que votre éditeur vous a soumis.Le document suivant devra uniquement être interpréter comme un indice de ce qui devrait être un bon contrat d'édition et la tenue de celui-ci. 

1- LICENCE D’ÉDITION : ce qui veut dire, que tu permet à l’éditeur de copier, imprimé, distribué ton livre etc. 

2- Garantie : ce qui veut dire que tu garantie à l’éditeur que ton livre est original et que tu ne viole aucun copyright (droit d’auteur).

3- ÉDITION DE L’ŒUVRE : c’est la partie du contrat qui définit de la date que tu dois rendre ton livre terminer avant l’envoie chez un réviseur-correcteur. Elle doit également contenir des clauses en cas de retard, comment on va s’entendre etc.

4- ÉPREUVES ET CORRECTIONS :cette clause est très importante pour l’auteur car elle engage l'éditeur a ne faire aucun changement typographique sur le livre sauf en cas si le livre peut causer un préjudice judiciaire (par exemple ,ton personnage principale est Nicolas Sarkozy et il est un voleur de banque etc.) ça peut causer un préjudice donc l’éditeur peut demander à l’auteur de changer des nom de personnage ou de lieux dans des cas bien précis qui sont en générale bien définit dans cette partis du contrat. 

5- PROMOTION ET PUBLICITÉ : clause très importante également car elle définit que l’éditeur doit faire la promotion du livre. Si cette clause n’est pas dans le contrat, posez-vous la question.

6- REDEVANCES ET PAIEMENTS DES REDEVANCES : Cette clause indique le mode de paiement des redevances ainsi que le moment des paiements (peut être entre 2 à 6 fois par année).Méfiez-vous des contrats qui paye des redevances uniquement 1 fois par année ou après avoir atteint un certain montant de vente car ceci est une clause illégale.

7- RÉIMPRESSIONS : un bon éditeur va s’assurer d’avoir toujours en vente une quantité disponible du livre en vente et il va toujours aviser sont auteur par écrit d’une réimpression.

8- MÉVENTE ET PILONNAGE : Cette clause est particulièrement importante pour l’auteur et l’éditeur car elle indique dans le contrat, dans le cas où le livre n’est plus vendeur, la démarche à suivre.

9- PROTECTION DU DROIT D’AUTEUR : Dans tout contrat, l’éditeur doit s’assurer que le livre est protégé et il doit dans son contrat pouvoir en faire la protection et cette clause définit très bien le mandat de l’éditeur en matière de protections du droit d’auteur. Techniquement, le livre est protéger deux fois car l’éditeur lorsque qui le dépose auprès du ISBN, il en fait la protection complète.

10- CONTRAT D’OPTION : Cette clause est facultative pour un éditeur car elle définit les options de l’éditeur sur les livres futures de l’auteur. 

11- TERMINAISON DU CONTRAT (EXTRÊMEMENT IMPORTANT) : Je vais me répéter, si vous recevez un contrat d’un éditeur et cette clause ni est pas POSEZ-VOUS DE GRAVE QUESTIONS ????? Cette clause définit les règles pour la terminaison du contrat (par exemple, la maison d’édition fait faillite ou ferme subitement ses portes ou il ne respecte pas les clauses du contrat) elle va définir les règles pour vous libérer du présent contrat légalement, le contraire est également valables pour l’éditeur par exemple si l’auteur ne rend pas le livre et l’éditeur a tout épuiser les démarche nécessaire qui est définie dans le contrat il peut également mettre fin au contrat légalement. 

12- L’arbitrage : Cette close est également essentielle car elle permet aux 2 partis (éditeur et l’auteur) de négocier un conflit devant un arbitre (en général, c’est un avocat) au lieu de présenter un recours devant les tribunaux qui parfois les délais peuvent être long (plus de 5 ans en matière de propriété intellectuelle)et voilà donc l’utilité de cette clause car elle en définit les règles.

13- DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET FINALES : Cette clause est en général la dernière et elle à toute son importance. Elle va définir l’application du présent contrat selon les lois de quelle pays par exemple pour un éditeur au Québec le code civil du Québec va s’appliquer et pour un éditeur en France, La loi française va s’appliquer. Elle va venir appliquer les liens contractuels entre l’éditeur et l’auteur. 


Un contrat d’éditions va également définir la durée de temps du contrat (peut varier entre 10 et 30 ans et même plus selon le type de livre. Le tout est généralement négocier de gré à gré (entre l’éditeur et l’auteur).

Il va également définir les redevances sois entre 8 et 15% dépendant du type et du degré de l’œuvre. Il va également définir les plateformes de la distribution sois en librairie ou de façons numérique, les pays et la langue vont également être pris en compte.

En espérant que le tout va vous aider à prendre de bonnes décisions et si vous avez des questions, posez-les.

Merci."

samedi 7 janvier 2012

Peut-on envoyer son texte par mail à un éditeur?

C'est une question que nombre d'écrivains peuvent se poser; en effet, envoyer son manuscrit par mail fait économiser du temps et de l'argent, mais... la plupart des éditeurs préfèrent toujours un envoi par la Poste.
Sur toutes les fiches éditeurs présentes sur ce site, je pars TOUJOURS du principe que l'éditeur préfère recevoir les manuscrits sur papier plutôt qu'en numérique parce que c'est l'écrasante majorité qui privilégie ce moyen et refuse strictement son alternative. Lorsque ce n'est pas le cas, je le précise explicitement. N'essayez donc même pas d'envoyer votre texte par mail si ce n'est pas précisé: au mieux vous obtiendriez une réponse courtoise vous invitant à passer par la Poste, au pire l'éditeur poussera un soupir en lisant votre mail, avant de cliquer sur la touche "supprimer".

Pour quelles raisons préfèrent-ils ce moyen qu'on pourrait juger archaïque? Pour une raison toute simple: c'est beaucoup plus pratique à lire et imprimer les centaines de tapuscrits qu'ils reçoivent serait une ruine. Autre raison, ça permet de filtrer l'envoi de manuscrit: comme ils en reçoivent trop à leur goût, ils préfèrent recevoir ceux d'auteurs ayant fait un effort.
Néanmoins, il existe des éditeurs qui refusent les envois par la Poste (dans un premier temps, du moins) ou qui acceptent juste les envois numériques. Certains ont même un formulaire spécial sur leur site pour ces envois. Avec le développement des tablettes mobiles, Ipad en tête, il y a fort à parier qu'ils seront de plus en plus nombreux à opter pour le numérique dans les années à venir. En attendant, tout est question de moyens, de quantité de manuscrits reçus régulièrement, de stade de développement de l'éditeur et d'organisation dans la lecture des manuscrits.

Le mieux est donc de vérifier sur Désir d'écrire, sur le site Internet de l'éditeur ou de le contacter au préalable par mail ou téléphone, s'il accepte les envois de manuscrits par mail ou pas. Vous en profiterez pour lui demander s'il a des exigences quant à la présentation de votre texte: marges, interlignes, bibliographie, curriculum vitae joints afin d'éviter de faire mauvaise impression avant même que celui-ci ait lu le titre de votre ouvrage.

samedi 10 septembre 2011

Rentabilisez vos lectures grâce aux réseaux sociaux littéraires

Je ne m'imagine pas un écrivain qui ne serait pas en même temps un gros lecteur. Et quand on est un écrivain et un gros lecteur, on doit avoir un avis plus ou moins tranché mais toujours un minimum éclairé sur les bouquins qui nous passent entre les mains. Ce qui est mon cas.
A partir de là, le budget lecture peut facilement concurrencer le budget Internet ou téléphone, tous les mois, ce qui est considérable.
Je vous propose donc quelques sites qui permettent de diminuer ce budget, de découvrir de nouveaux auteurs et éditeurs et d'élargir son réseau:

- Babelio
Il s'agit de la plus importante communauté littéraire francophone permettant de répertorier sa bibliothèque, de donner son avis, d'établir des contacts avec d'autres passionnés et surtout de participer à l'opération "Masse critique" qui permet de recevoir un livre gratuitement en échange d'une critique.
Mon profil sur Babelio.com

- Libfly
Sur le même principe que Babelio, Libfly récompense votre activité sur le site (critiques, participation au forum, parrainage...) par des points qui vous permettent d'obtenir jusqu'à 300€ de chèques Lire. Je vous invite donc à faire une bonne action en m'acceptant comme parrain et vous pouvez même m'ajouter comme ami, si vous le souhaitez.

Toujours sur le même principe, Livraddict est une communauté encore jeune qui vous permet de recevoir des livres en échange de critiques, si vous remplissez quelques critères. Là aussi, vous pouvez ajouter marcanciel comme ami.


Pour terminer, les agents littéraires est un site qui met l'accent sur la promotion de l'édition indépendante et des auteurs auto-édités. En proposant vos services, les éditeurs et auteurs vous contactent directement afin de vous envoyer un bouquin que vous critiquerez sur votre blog.


Vous l'aurez compris, tous ces sites présentent également un vif intérêt pour tout auteur puisqu'ils permettent d'obtenir des avis sur ses propres livres mais aussi d'en faire la promotion. D'ailleurs, il semblerait que les blogueurs, et notamment ceux inscrits à ces sites, soient devenus plus influents dans les choix de livres que les critiques littéraires professionnels. Il serait donc bien dommage de les ignorer.

dimanche 28 août 2011

Quelle est la place de la poésie dans le monde littéraire actuel?

Je ne sais pas s'il n'y a jamais eu autant de poètes qu'aujourd'hui. Pourtant, quand on se balade dans une librairie, il faut énormément de chance et d'attention pour en trouver un recueil contemporain. Pourquoi? Parce que la poésie, depuis plusieurs dizaines d'années, ne se vend pratiquement plus du tout.
C'est un constat qui peut être douloureux mais c'est ainsi. Songer à vivre de sa plume est un doux rêve très, très difficilement réalisable. Espérer gagner des milliers et même des centaines d'euros en écrivant de la poésie relève du délire ou d'une totale désinformation.

Pour être tout-à-fait honnête, j'ignore comment les choses se passaient à l'époque de Baudelaire, mais je sais que ce dernier n'a pas fait fortune avec Les Fleurs du Mal, loin de là. Depuis, c'est la chanson, bénéficiant de la diffusion massive par la radio puis par la télévision qui remplace les odes, sonnets et autres rondeaux, relégués dans les blogs, forums, certaines revues littéraires, magazines (où on peut se faire publier, mais pas rémunérer) et quelques éditeurs qui peinent à survivre.
Il est donc tout-à-fait possible, avec un certain talent et les bonnes adresses, de voir ses textes publiés et même édités. Il est également possible qu'on vous considère comme un grand poète et qu'on parle encore de vous dans deux siècles. C'est un peu plus réaliste que de penser gagner de l'argent avec ses vers ou sa prose mais... il y aura peut-être un élu pour 10 000 poètes.

Alors, à moins d'écrire dans une autre langue (la situation anglophone est souvent très différente mais je ne la connais pas assez pour en parler) ou d'être un génie capable par sa puissance créatrice d'inverser la tendance, il vaut mieux se contenter d'écrire des poèmes pour son plaisir personnel, pour draguer (par expérience, je suis très sceptique quant à l'efficacité de ce procédé la plupart du temps plus ridicule qu'émouvant), pour se faire pardonner un écart par sa dulcinée (là, par contre, ça marche plutôt pas mal), pour rendre hommage à sa maman ou à son papa ou simplement pour passer le temps.

Vous trouverez, à cette adresse, une confirmation, plus fouillée, plus développée et sans doute mieux exprimée de mon propos.

Payer pour être "édité"? Le compte d'auteur.

"Les éditions Portenawak recherchent de nouveaux talents".
Que ce soit sur Internet ou même dans les magazines, leurs publicités sont omniprésentes et très tentantes pour le nouvel auteur encore mal informé. Surfant sur la difficulté de décrocher un contrat d'édition, de trouver les adresses d'éditeurs susceptibles de vous faire signer chez eux, sur la naïveté et sur l'ego des auteurs, ce genre de prestataires de services vit très convenablement depuis plusieurs années. Jouant sur l'ambiguïté, la terminologie et de savantes caresses, ils vous donneront l'impression d'être de véritables éditeurs à succès, appliquant les pratiques normales du milieu et ayant eu un coup de coeur pour votre texte qu'ils promettent à un brillant avenir. Seulement voilà: pour que votre futur best seller soit publié, il vous faudra débourser entre 500 et plusieurs milliers d'euros...

Ce que tout écrivain doit graver dans sa tête est simple: si quelqu'un vous demande de l'argent pour publier votre texte, c'est qu'il ne croit pas une seule seconde à ses chances de succès commercial, ou qu'il s'en fout royalement, quoi qu'il puisse prétendre! 
Si quelqu'un vous demande de l'argent, ça veut simplement dire qu'il vous demande d'assumer les risques à sa place. Quoi qu'il arrive par la suite, il sera toujours gagnant, contrairement à vous: si le bouquin se vend, c'est le jackpot (mais ça n'arrive jamais) et s'il ne se vend pas, vous lui avez déjà fourni son pactole. Quant à vous, s'il ne se vend pas, vous aurez perdu quelques centaines ou milliers d'euros en plus de votre bouquin et en cas de miracle, vous serez à peine remboursé de votre investissement.

Il y a donc certains détails qui en découlent et qu'il est nécessaire de bien comprendre:
- A partir du moment où vous avez payé, le prestataire n'a strictement plus aucun intérêt à faire quelque effort pour votre bouquin. Il fera ce qui est indiqué sur le contrat à minima et de mauvaise grâce, quand ils respectent le contrat, ce qui n'est pas du tout systématique. Il ne faudra pas compter sur eux pour la promotion et la diffusion. Ce sera à vous de vous débrouiller.
- Le prestataire se moque totalement que votre livre soit bourré de fautes, écrit en sanskrit ou qu'il soit en lice pour le concours du plus mauvais roman du siècle. Du moment que vous le payez, la seule chose qui peut éventuellement l'intéresser est de savoir si votre livre n'est pas un remake de Mein Kampf ou le Guide Michelin de la pédophilie parce que dans ce cas ça risque de lui valoir un procès. Sinon, dans tous les autres cas, il vous dira toujours que votre livre est bon, génial, qu'il est persuadé qu'il va bien se vendre etc. Alors qu'en réalité il est probable qu'il ne l'ait pas lu ou qu'il pense le contraire.
- En conséquence, les professionnels et notamment les libraires vont automatiquement penser, en voyant le logo de votre prestataire apposé sur votre précieux bouquin, qu'il est mauvais et invendable. Vous serez donc reçu comme un pestiféré et les véritables éditeurs vont vous rire au nez s'ils apprennent que vous avez signé un contrat à compte d'auteur.

Cela revient donc, pour résumer, à vous ruiner, à saborder votre chef-d'oeuvre et à vous décrédibiliser totalement dans le milieu pour vous retrouver avec des cartons de centaines de bouquin, chez vous, dont vous ne pourrez vous débarrasser qu'en les bradant voire en les donnant.

Pourtant, malgré ces quelques évidences qu'un esprit logique pourra lui-même aisément déduire, des centaines de personnes, peut-être même des milliers, se suicident ainsi (littérairement et financièrement) pour permettre à ces prestataires de service de continuer à exister.

Comment peut-on les reconnaître?

1. En jetant un oeil sur cette page.
2. Si vous ne le trouvez pas dans la liste, méfiez-vous de la publicité: les gros éditeurs n'ont pas besoin de pub pour attirer des manuscrits et les petits n'ont pas les moyens.
3. En France, rares encore sont les éditeurs qui acceptent qu'on leur envoie des manuscrits par mail, en revanche, nombreux sont les prestataires adeptes du compte d'auteur qui préfèrent ce moyen rapide qui leur permet de passer avant la concurrence.
4. Ils donnent une réponse au bout d'une quinzaine de jours. Soit ils reçoivent très peu de manuscrits, soit ils ont une armée de lecteurs chevronnés, mais plus probablement, ils vous ont lu en diagonale et ne sont pas de véritables éditeurs.
5. Leur réponse est positive et enthousiaste. Ils restent très évasifs quant à votre texte mais ils vous caressent manifestement dans le sens du poil et flattent votre ego. C'est le moment de leur demander s'ils ont l'intention de vous proposer un contrat à compte d'éditeur. S'ils sont si sûrs que ça de votre talent et de la qualité de votre livre, ils n'hésiteront pas à investir et à risquer leur argent. Dans le cas contraire, ça sent le mensonge.
6. Il est indiqué autre chose que "contrat d'édition" sur le contrat qu'ils vous envoient. Là, il n'y a plus de doute à avoir: vous n'avez pas frappé à la porte d'un véritable éditeur.
7. Ils vous demandent une contrepartie financière. L'heure n'est plus à la méfiance, elle est à me contacter pour que j'ajoute le nom de ce prestataire à ma liste.

dimanche 29 mai 2011

Interview de Roger Gaillard

INTERVIEW du jars de L’Oie plate par M. L.

Pouvez-vous nous dire comment se porte l'édition en France ?
Bien, très bien même, si on se base sur les indicateurs périodiques de Livres Hebdo, le magazine des professionnels de l’édition. Cela reflète avant tout les résultats du milieu de l’édition parisienne qui truste la plupart des titres, des auteurs à succès, des critiques littéraires et des espaces publicitaires, qui envahit, via les grands diffuseurs et distributeurs, les linéaires forcément limités des libraires soumis à l’office*
Un peu moins bien lorsqu’on envisage le sort des petits éditeurs qui tentent de se faire une place entre les poids lourds parisiens. Les petites maisons de littérature de création sont souvent condamnées à publier de jeunes auteurs prometteurs que la grande édition débauchera s’ils confirment leurs promesses, les fonds de tiroir (pas inintéressant d’ailleurs) d’auteurs très connus et des auteurs « maison » qui le resteront car leur seul tort provient de la modicité des ventes de leurs ouvrages. Auteurs généralement peu ou pas connus PLUS manque de visibilité dans les médias et chez les libraires, vous avez là les ingrédients qui font du petit éditeur qui croit dans l’originalité de ses choix littéraires un forçat sous payé mais libre, un défricheur pour le compte des « nantis » de l’édition.
L’édition française – la grande comme la petite – est aujourd’hui à la croisée des chemins : les gens passent de plus en plus de temps à regarder des écrans plutôt que de lire des livres. Comme parallèlement, de plus en plus d’individus ont accès à la culture, il n’y a pas effondrement mais plutôt un léger tassement. La profession compense en produisant de plus en plus de titres qu’elle vend de moins en moins bien. L’important c’est d‘occuper le terrain avec le culte de la nouveauté. Elle y est aidée par deux progrès technologique récents : l’impression numérique qui autorise de très petits tirages, Internet qui devient à la fois un concentrateur et un accélérateur d’informations. Jusqu’à quand l’édition compensera-t-elle ? Bien malin qui pourrait le dire aujourd’hui !
Un mot sur les auteurs car il n’y a pas d’édition sans auteur. Leur situation tend à devenir la suivante : plus de livres, c’est plus d’auteurs publiés (avec des critères qualitatifs en légère baisse) ; moins d'exemplaires tirés et vendus, moins de droits d’auteur. Mais l’attraction de l’édition reste forte car il y a de plus en plus de candidats. Les gros margoulins de l’édition à compte d’auteur ont encore de beaux jours devant eux. Ni le système éditorial actuel, ni les milieux judiciaires et médiatiques n’ont envi de lever le voile sur cet aspect peu reluisant du « Livre piège à gogos » !
La faiblesse des petits éditeurs les pousse-t-elle parfois à profiter des auteurs désespérant de se faire éditer?
Le « parfois » résume assez bien là réalité des pratiques. Pour un petit éditeur qui navigue sur la corde raide, il devient tentant d’alléger ses charges de trésorerie en mettant l’auteur à contribution. Quelques-uns uns cèdent à cette facilité qui consiste généralement à vendre à l’écrivain une partie du tirage initial. C’est un compte d’auteur abusif crapuleux** car l’éditeur impose à l’auteur une contrainte financière sans contrepartie. Tous les inconvénients du contrat normal (cessions maximales, droits d’auteurs à minima) doivent être acceptés sinon l’éditeur ne publie pas. Cette pratique, qui aplanit provisoirement les problèmes de diffusion, se révèle être un piège pour les 2 partenaires.
La différence entre les comptes d’auteur occasionnels pratiqués par un éditeur normal et un éditeur prestataire spécialisé dans le créneau tient en plusieurs points : ce n’est pas le même métier ; le prestataire peut se révéler honnête et scrupuleux (il n’y a pas que des arnaqueurs) ; l’éditeur normal est toujours un éditeur abusif car il a honte d’une pratique qui dérange et abaisse son échelle de valeurs, risque de nuire à son image... et surtout il ne tient pas à ce que cela se sache. C’est pour cela qu’il bidouille et pourrit son contrat d’édition habituel plutôt que d’utiliser un contrat à C/A correct.
Il est normal qu’un auteur s’investisse dans la promotion de son livre par le biais d'interviews ou de séances de signatures en librairie ou lors des salons. En revanche, il faut absolument lui déconseiller de donner suite aux atermoiements d’un éditeur qui, à demi mots, lui ferait comprendre que la publication serait possible à la condition qu’il mette la main à la poche. Les conséquences de ces offres plus ou moins suggérées sont de deux ordres : l’éditeur n’est pas réellement convaincu par le texte ; il ne fera rien pour le promouvoir car l’ouvrage dépareille son catalogue. Pourquoi ferait-il des efforts, puisqu’une partie du tirage a été prévendue.
Hormis le fait de se procurer vos publications, quels conseils donneriez-vous aux auteurs en quête d'éditeur?
Avoir une ligne de conduite rationnelle, réaliste. Il ne s’agit pas seulement de savoir jusqu’où on peut aller pour satisfaire un désir de publication, mais aussi de construire une stratégie qui accumule les atouts. Lire les auteurs contemporains de préférence aux classiques ; les lire plus pour se comparer que pour le plaisir ou la distraction ; se relire et se corriger sans complaisance (100 fois sur le métier etc.) ; recueillir des avis indépendants ; fuir les critiques positives des amis particulièrement lorsque rien ne les étaye.
Evaluer votre œuvre comme le ferait un maquignon. Cibler votre lectorat. Croire qu’on a écrit un texte inclassable, un chef d’œuvre incompris dénote une absence de distanciation qui tournera très vite à l’aigreur. Chaque refus d’éditeur sera vécu comme une agression profonde de l’ego.
L’annuaire des éditeurs (Audace) et 150 Questions sur l’édition décrivent sans complaisance le milieu éditorial dans lequel le jeune auteur cherche à se faire une petite place. Il est prudent de recouper les sélections d’éditeurs opérées dans Audace par d’autres sources en allant voir leurs sites Internet, ce qu’en disent des articles en ligne, les forums ou les blogs, sans oublier l’avis de son libraire.
Evitez de négliger les petites maisons au motif qu’elles sont mal diffusées, les éditeurs régionaux car leurs ouvrages ont peu d’échos dans la presse nationale et surtout, surtout ne céder pas trop vite au découragement et aux sirènes du compte d’auteur abusif. Publier chez les arnaqueurs, c’est démarrer sa carrière littéraire avec une étiquette de gogo qui risque de vous suivre et vous poursuivre longtemps.
Bref, s’il fallait résumer en 4 verbes une bonne stratégie de publication, ce serait : retravailler, distancier et s’informer sans se décourager. Posséder un réel talent d’écriture, ça aide, même si ça ne suffit pas toujours !
Roger Gaillard

Notes :
* Nouveautés expédiées systématiquement au libraire par l’éditeur ou le diffuseur Le libraire le paye avant de les avoir vendu. Il sera crédité 3 mois plus tard des invendus qu’il retourne.
** Par rapport aux règles de l'article L-132-2 du Code de la propriété intellectuelle qui régit l’édition à compte d’auteur. Les auteurs pressentis n’appartiennent pas au tout venant des gogos mais ils vivront la même mésaventure. Les manuscrits comportent des qualités substantielles que l’éditeur juge insuffisantes.

150 questions sur l'édition, de Marc Autret




Dans la série "aide aux écrivains" voilà le ptit dernier que je me suis enfilé. Je pourrais faire ultra-court en disant simplement que 150 questions sur l'édition est un must que tout auteur devrait avoir dans sa bibliothèque mais je vais quand même développer un peu.
Déjà ce livre est édité par L'Oie plate, comme Audace. Il fait donc partie de la petite famille issue du Calcre, devenu Cose-calcre (allez faire un tour sur leur site, ça vaut le coup d'oeil), association qui a pour but la défense des écrivains contre les (nombreux) rapaces de l'édition. C'est déjà un gage de qualité en soi.
Globalement, il traite des mêmes sujets que Publier son livre, qui est déjà excellent, mais il est encore plus complet. J'irai même jusqu'à dire que Publier son livre pourrait faire une bonne introduction à 150 questions sur l'édition. Je ne regrette pas pour autant mon précédent achat mais quitte à choisir entre les deux, c'est ce dernier qu'il faut prendre, sans hésitation.
Qu'est-ce qu'on y trouve?
- Des points de terminologie, des organismes à connaître impérativement (comme l'Agessa par exemple), des définitions précises...

- Une explication détaillée et commentée de toute la législation qui encadre le monde littéraire, en sachant qu'elle est vaste et particulièrement complexe (et souvent assez ambiguë).

- Les contrats et comment ça marche quand un éditeur accepte de nous éditer, à quoi il faut faire particulièrement attention, les mauvaises surprises, les faux contrats, la durée de vie d'un livre, les clauses écrites en tout petit et qui ont une grande importance, comment changer d'éditeur, comment se faire prendre en otage par un éditeur, ce que touche un éditeur, un diffuseur etc etc

- Les méthodes et stratégies pour éviter de perdre du temps, du pognon et de bonnes occasions et éviter aux éditeurs de perdre du temps, du pognon et de bonnes occasions, aussi.

- Ce qu'il faut absolument savoir avant de se lancer dans l'auto-édition, l'édition à compte d'auteur, l'édition de compte à demi, leurs risques, leurs pièges, leurs rares avantages, les rares cas où ils peuvent être intéressants...

- Les fiches techniques portant sur à peu près tout: comment présenter son manuscrit, la PAO, les PDF, les caractères spéciaux sur un clavier, l'ours, l'ISBN...

Tout ça est présenté de façon très simple et concrête avec de courtes fiches classées par thèmes, avec des titres suffisamment explicites et des renvois, comme sur un site Internet, pour trouver directement ce qu'on y cherche.

Inutile de m'appesantir sur la question, je pense que le message est passé, ce livre est le meilleur allié de l'auteur, avec Audace et l'Arlit pour trouver un éditeur et surtout sans se faire sodomiser.

Publier son livre, de Nicolas Delecourt et Laurence Happe-Durieux



Dans la série "aide aux écrivains" voici Publier son livre aux éditions (inconnues jusque là à mon bataillon) du Puits fleuri.

Alors, autant être honnête tout de suite: je ne sais pas encore si leurs conseils sont judicieux, mais si vous me voyez faire de la pub pour un autre de mes bouquins, vous pourrez vous dire qu'il y a des chances pour que ce livre y soit pour quelque chose.

En attendant, je vais tâcher d'être rapide, ayant pu constater que les gros pavés ne sont que très rarement lus sur les blogs.

En premier lieu, je dirais que ce bouquin est moins essentiel qu'Audace pour tout écrivain, puisque ce dernier synthétise les conseils donnés, en plus de donner une liste exhaustive d'éditeurs. Ils n'en sont pas moins complémentaires et les auteurs conseillent également d'acheter Audace.

Le livre commence par un historique de l'édition depuis Gütenberg et même avant, jusqu'à aujourd'hui. Ce n'est pas approfondi, ce n'est pas indispensable mais il est vrai que c'est toujours bon d'avoir ça en tête.
Ensuite, les auteurs nous présentent les étapes successives lorsqu'on est publié, ce qui est déjà nettement plus indispensable pour savoir à quoi s'attendre et où on fout les pieds. Ca nous permet aussi de nous mettre à la place de l'éditeur, et donc d'adapter sa stratégie et sa communication.
Point très intéressant: la légalité! Quelques textes qu'il faut connaître pour éviter de se faire attaquer en justice pour diffamation, par exemple...
Autre point plus qu'intéressant: les stratégies à adopter pour se trouver un éditeur.
Sur ce point, je me permets une aparté pour souligner une dizaine de pages qui m'ont fait jubiler à leur découverte, et que je suis en train d'apprendre par coeur: quelques règles de syntaxe, avec les erreurs les plus communes. On trouve notamment la règle d'écriture des nombres et l'accord du participe passé... C'est vrai qu'on a un shouïa trop tendance à faire confiance au correcteur orthographique de Word et à son instinct. Dans mon cas, c'était un complexe, ces hésitations sur des conneries que des gamins de 10 ans sont censés savoir sur le bout des doigts et que moi j'avais franchement oublié. Rien que pour cette dizaine de pages, je ne regrette absolument pas mon achat!
On trouve également un point qui peut faire du bien aux paranos que nous sommes pour protéger son (chef d')oeuvre, avec toutes les techniques existantes, les coûts et les adresses.
Incontournable, le fameux contrat d'édition, le sésame, la jubilation ultime... si on lit bien entre les lignes pour ne pas se faire avoir comme un bleu (chose très fréquente dans le milieu).

Ça, c'était la première partie portant sur l'édition traditionnelle. La seconde porte sur "le piège de l'édition à compte d'auteur". Rarement, ça peut être une bonne solution, quand on n'en a les moyens. La plupart du temps c'est une arnaque finie et inutilement ruineuse. Ce livre vous explique comment on se fait baiser et comment on peut éviter.

Et pour finir, on trouve un point complet sur l'auto édition, pour ceux qui croient en eux, mais qui ne trouvent pas d'éditeur, qui ont du temps, de l'argent et une ****** de détermination, parce que là du coup il faut tout faire soi-même. Si ça marche, youpi c'est génial, on remporte pratiquement 100% de la vente du bouquin. Si ça marche pas... Ben on sait à quoi s'en tenir.


Ce bouquin a l'avantage d'être complet sans être rasoir et d'aller au concret, au plus près des besoins des nouveaux auteurs. On y trouve également tout un tas d'adresses utiles, de livres à acheter, de personnes ou d'associations à contacter au besoin.
En d'autres termes: que du bonheur et des conseils vraiment utiles pour faire son entrée dans le monde littéraire, et le tout pour une vingtaine d'Euros.

L'Arlit et Cie, de Roger Gaillard

Malheureusement, L'oie plate a fini par rendre les armes. Il n'existe plus de version actualisée. Néanmoins, si vous parvenez à vous en procurer un exemplaire, il contient de précieuses informations.



Dans la série des articles d’utilité publique, voici la critique d’un autre bouquin estampillé L’Oie plate, et qui devrait également figurer en bonne place dans la bibliothèque de chaque écrivain : L’Arlit et Cie.
Sous ce nom bizarre se cache l’équivalent d’Audace pour les revues littéraires. En effet, un écrivain un tant soit peu logique, avant de s’attaquer avec sa bite et son couteau au monde de l’édition, doit rentrer par la petite porte et faire ses armes grâce à de courts textes, nouvelles, contes et voir ce que les revues littéraires en pensent.
C’est une démarche qui est humble et intéressante dans la mesure où c’est une bonne technique pour démarrer un réseau dans le petit monde de la littérature. Quand on sait que bon nombres d’éditeurs ont leur propre revue, on comprend de suite l’intérêt de leur envoyer de petits textes.
Je rajouterai à cela qu’écrire un roman est une entreprise très longue, compliquée et fastidieuse. Si cette entreprise se solde par un échec, un refus systématique et catégorique de tous les éditeurs, ça peut faire très mal au cul ! C’est un coup à laisser tomber l’écriture à jamais. Alors qu’en passant par les revues, on prend nettement moins de risques, l’investissement est moindre, tout se fait progressivement, naturellement… On prend confiance et contact, en douceur.
Seulement, les revues littéraires ne se trouvent pas chez le libraire du coin et bon nombre de gens croient que cela se limite à une poignée… Grave erreur ! Il en existe à peu près autant que des éditeurs,c'est-à-dire des centaines ! On les trouve sur Internet, dans des librairies spécialisées, sur leur lieu de production… Bref elles sont cachées parce que généralement lues par une minorité, limite une élite intellectuelle !Il faut donc fouiller pour les trouver.
Et c’est là que L’Arlit intervient. Ce bouquin vous évite tout simplement de passer de longues heures à fouiller le Web à la recherche de LA revue qui correspond à votre style, votre genre et tout ça.
Pour chaque revue répertoriée, vous avez une petite fiche descriptive, comme pour Audace, qui permet de cibler vos envois et de connaitre un peu mieux chaque revue.

Audace, de Roger Gaillard


Malheureusement, L'oie plate a fini par rendre les armes. Il n'existe plus de version actualisée. Néanmoins, si vous parvenez à vous en procurer un exemplaire, il contient de précieuses informations.


 Cet article est d'utilité publique. Au cours de mes errances sur le web et notamment sur les forums littéraires tels que Jeunes écrivains et Forum littéraire, j'ai pu me rendre compte que certaines questions revenaient régulièrement concernant le monde de l'édition. Il faut dire que cet univers est une jungle inextricable dans laquelle le néophyte peut très facilement se perdre et même assez souvent se faire bouffer par un tigre ou un serpent.

Des éditeurs, il en existe des centaines rien que dans la francophonie. Quelques uns sont archi-connus et font rêver tous les jeunes auteurs: Flammarion, Gallimard, Albin Michel... Autant de grosses maisons qui recoivent des centaines de textes tous les mois, et qui ne les lisent que très rarement. Alors qu'à côté il existe des centaines d'éditeurs moyens ou petits, tout à fait convenables, qui adorent à la fois la littérature et les écrivains mais qui souffrent d'un manque de visibilité. Et Audace les répertorie.

Mais la force de ce bouquin n'est pas simplement là, elle est aussi dans les conseils qu'il donne concernant les contrats d'édition. Il attire surtout l'attention sur les dangers du compte d'auteur et sur les rapaces de l'édition qui n'attendent que vous, pauvres néophytes, pour se faire un max de pognon sur vous, votre naïveté, votre ignorance, votre ego qui vous persuade que vous avez écrit encore mieux que le Da Vinci code et que vous allez donc en vendre des millions à travers le monde...
Et ils sont nombreux dans le genre, à se faire de la pub sur Internet, sur les forums par exemple ou de petits encarts dans les magazines, comme Marianne. Petit exemple avec les éditions Baudelaire où j'avais envoyé le manuscrit de Différent, comme tout le monde, ma modeste pièce de théâtre. J'adore Baudelaire, j'avais trouvé la pub dans un magazine cité plus haut que j'apprécie beaucoup et qui se fait fort de dénoncer tous les méchants de notre société, alors je me suis dit "Pourquoi pas essayer?" Assez rapidement, j'ai reçu une réponse très positive et un contrat magnifiquement présenté qui m'a presque fait mourir de rire. Pour publier ma pièce de théâtre, ils me demandaient 2428€80!!! Payable en plusieurs fois, évidemment... En sachant que je n'avais encore rien publié et qu'on peut s'estimer satisfait lorsqu'une pièce de théâtre se vend à 100 exemplaires à 12€, et en sachant qu'en général on touche 10% sur un bouquin (pour Baudelaire il me semble que c'était heureusement un peu plus quand même)... hé bien même en étant méga optimiste, ça ne nous fait pas le compte! Très loin de là!
Dans mon cas personnel, je n'avais de toute façon pas les moyens, du tout, et puis je suis suffisamment lucide pour me rendre compte du grotesque de la proposition, mais d'autres doivent tomber dans le panneau. A la limite, ça pourrait ne pas être grave s'ils en étaient restés là. Ils m'ont envoyé ça pour me décourager, pourrait-on se dire. Sauf qu'ils m'ont relancée par mail quelques mois plus tard, en vantant mon ouvrage et en me signifiant la possibilité de revoir à la baisse leurs tarifs. Je leur ai répondu que s'ils trouvaient mon bouquin si bien que ça, ils n'avaient qu'à me proposer un vrai contrat d'édition dans lequel je n'aurais rien à débourser... Ma réponse demeure à ce jour sans réponse...

Voilà donc l'utilité publique d'Audace et de l'ensemble des publications de L'Oie plate, dont je parlerai par la suite, un bouquin à la fois.
Concrètement, comment ça se présente?

Dans sa première partie, l'auteur se livre à un état des lieux et à quelques conseils dans le démarchage des maisons d'édition, les différents types de contrat, les stratégies par genre etc etc. C'est assez synthétique parce qu'il développe toutes ces questions dans ses autres publications, mais c'est à apprendre par coeur.
Dans la seconde partie, Roger Gaillard recense tous les éditeurs qu'il connait, par ordre alphabétique, avec une belle petite fiche descriptive à chaque fois.
Ces fiches sont réalisées grâce à un questionnaire qu'il envoie à chacun de ces éditeurs et par l'expérience, c'est à dire les jugements d'écrivains et de professionnels qui ont "testé" ces entreprises et qui ont pu en discuter avec lui.
On trouve donc tout ce qu'il y a à savoir sur ces éditeurs: ce qu'ils éditent, leur philosophie, leur importance, le nombre de publications, comment ils trouvent leurs nouveaux auteurs, comment leur envoyer son manuscrit, combien de temps ils mettent à répondre, quelques conseils personnalisés etc etc etc
Je peux vous assurer que c'est complet de chez complet. Et, en bonus, pour les éditeurs à compte d'auteur, il pousse même jusqu'à décerner des étoiles pour ceux à qui on peut faire confiance, et des tomates pour ceux qu'il faut éviter comme la peste.

Il s'agit donc, vraiment, du bouquin que tout écrivain doit avoir dans sa bibliothèque s'il souhaite se confronter au monde de l'édition.
En plus, même si c'est anecdotique, j'ai eu l'occasion de discuter avec monsieur Gaillard, par téléphone et par mail, et je peux vous dire que c'est un type sympa, et très engagé dans la défense des auteurs. Un mec de confiance, quoi...
Les faiblesses du bouquin.
Malheureusement, tout n'est pas parfait non plus.
Le prix, déjà, en fait un investissement, certes rentable mais qui fait quand même réfléchir quand on manque de thune: 45€ (il est en promo en ce moment, moi je l'ai payé 54€). Cela dit, sur le site de L'Oie plate, on trouve quelques conseils qui figurent dans le livre, et ça c'est cadeau. Et puis, ça vaut largement le coup.
Plus embêtant: la rareté des mises à jour. Mon bouquin date de 2005 et il n'y a toujours pas eu de nouvelle version. Pourtant, le monde éditorial n'arrête de bouger, d'évoluer... Des éditeurs naissent pendant que d'autres meurent... Donc c'est un ptit peu emmerdant. D'un autre côté, c'est aussi notre faute. Ca demande énormément de boulot de réaliser un tel bouquin et si on participait un peu plus en envoyant nos expériences et découvertes, et si on achetait un peu plus de leurs bouquins, ils pourraient sans doute s'y consacrer d'avantage. Cela dit, on peut également trouver sur le site une rubrique "Le lifting d'Audace" qui apporte les nécessaires corrections à ce livre, gratuitement. Elles n'y sont sans doute pas toutes mais ça reste appréciable.
Dernier défaut: il manque quelques éditeurs. De par mon expérience, il en manque même des centaines. Le bouquin est déjà conséquent mais rien que pour le théâtre (je suis en pleine recherche d'éditeur pour ma deuxième pièce), il en manque un sacré paquet. Je pense que d'ici quelques temps je vais lui proposer un partenariat pour combler ses lacunes et pour pouvoir également propager sa bonne parole.
Conclusion.

Je suis écrivain et c'est ma Bible et je pense que chaque écrivain devrait l'avoir en sa possession pour éviter de se faire baiser et pour optimiser ses chances d'être bien édité et diffusé.
Le Must, donc.