dimanche 5 juin 2011

Les revues littéraires qui publient des nouvelles généralistes

Ce sont les plus nombreuses et j'ai eu l'honneur d'avoir été publié dans certaines d'entre elles. Les revues barrées seront celles qui auront mis la clé sous la porte, celles en gras ont répondu à mon questionnaire et l'astérisque met en avant celles qui auront répondu tout de suite, ce que je considère comme un gage d'ouverture (et de boite mail qui ne m'aura pas envoyé directement dans la catégorie "spam").


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Les revues littéraires qui publient du théâtre

Comme pour les romans, ce ne sont pas les plus nombreuses, ce qui peut se comprendre mais elles existent et publient de très courtes pièces, des skechs ou des extraits.
Comme ailleurs sur ce site, les revues barrées sont celles qui ont mis la clé sous la porte, celles mises en gras ont répondu à mon questionnaire et celles succédées d'un astérisque m'ont répondu dès la première sollicitation, ce qui mérite à mon sens une modeste distinction.

Les revues littéraires qui publient des romans

Ce ne sont pas les plus nombreuses, loin de là, mais elles existent. Bien sûr, celles-ci ne publient pas des romans d'un bloc, ce qui serait absurde, mais plutôt en feuilletons ou par des extraits.
Comme ailleurs sur le site, les revues barrées sont celles qui auront malheureusement mis la clé sous la porte, celles qui sont en gras sont celles qui ont répondu à mon questionnaire et celles qui sont succédées d'un astérisque m'ont répondu dès la première sollicitation, ce qui me semble mériter cette modeste distinction.

samedi 4 juin 2011

Les débuts et les revues littéraires

Comme la plupart d'entre vous, j'ai commencé à écrire pour le fun, simplement parce que j'aimais ça. Comme la plupart d'entre vous, j'ai fait lire mes textes à des proches, qui ont manifesté des expressions extatiques. A cause de ces réactions et de mon extrême naïveté en partie excusée par ma jeunesse, j'y ai cru.
C'est ainsi que tout a débuté pour moi. J'étais encore au lycée à ce moment, aux portes du troisième millénaire.
À l'époque, j'étais à des années lumières de m'imaginer la complexité et l'étendue du monde littéraire. Je ne lisais pratiquement que ce qu'on appelle, à tort, les "classiques" de la littérature (à tort, parce que le terme "classique" fait référence à un courant et une époque qui s'étend du XVIème au XVIIIème siècles. Considérer Hugo comme un classique est donc par exemple un vilain anachronisme et une terrible erreur.) et je ne connaissais que quelques gros éditeurs. Autrement dit, j'avais absolument tout ce qu'il me fallait pour... me planter en beauté!
Parce que quand on écrit, plus ou moins consciemment, on se compare avec ce qu'on connaît. On est TOUJOURS influencé par ses lectures, même les plus lointaines. Connaître les grandes œuvres est ainsi une excellente chose, mais c'est nettement insuffisant. On n'écrit pas en 2011 comme on écrivait au XIXème siècle. Entre-temps, le monde, la langue et les lecteurs ont changé. Ce ne sont plus les mêmes attentes, plus les mêmes mots, plus les mêmes thèmes. Le statut de la poésie a complètement changé, par exemple.
Il est donc absolument nécessaire de lire de la littérature contemporaine, de regarder le présent et d'essayer de se projeter sur l'avenir pour éviter de passer pour un ringard.
J'ignorais également à mes débuts l'interminable travail que représente l'écriture. Se lancer la plume (ou le clavier) à la main, sans trop savoir où on va, sans trop savoir comment tourner les choses, quelle focalisation, quel temps choisir et imaginer qu'une fois posé le mot "fin", le texte sera éditable n'est pas réaliste. C'est une chose possible, dans l'absolu, comme éditer de la poésie, mais très, très rares sont ceux capables d'un tel exploit. En réalité, il faut lire énormément, écrire des milliers de pages de brouillon, se reprendre encore et encore et encore, s'enrichir en permanence, prendre du recul, pester, cracher sur ses anciens textes et persévérer.
Paradoxalement, écrire est un métier à double temps plein... qui met énormément de temps avant de rapporter un malheureux centime; quand ça rapporte quelque chose...
Et indépendamment de l'écriture en elle-même, il y a tous les éléments que je vais tâcher de présenter sur ce blog: les éditeurs, l'auto-édition, la législation, les techniques... Tout cela représente également un lourd investissement (que je vais vous épargner du mieux de mes possibilités) pour lequel l'auteur, la tête dans les étoiles, est rarement un spécialiste.

Pour mon plus grand plaisir, j'ai eu la chance de pouvoir suivre des études de lettres modernes qui m'ont énormément appris. C'est au cours de celles-ci que j'ai pris conscience de l'étendue et de la grande diversité du monde littéraire. J'ai pu discuter avec certains de mes enseignants/chercheurs qui m'ont notamment fait découvrir l'existence des revues littéraires, m'expliquant que certains auteurs, pourtant parfaitement talentueux, ne parvenaient guère qu'à voir leurs textes publiés dans ces revues, et refusés par les maisons d'édition, parfois toute leur vie. C'est là qu'on m'a également expliqué que songer à vivre de sa plume n'était pas une option envisageable, puisqu'en France seuls onze auteurs pouvaient se vanter d'y parvenir (en réalité, il se trouve que ce chiffre pourrait être plus élevé, en considérant que beaucoup d'écrivains pourraient se contenter de vivre sur leurs droits d'auteur mais préfèrent cumuler avec un emploi de chercheur, de journaliste, d'enseignant etc. mais ça ne fait pas non plus un pourcentage très élevé, au total.)

Alors je me suis dit que je pourrais mettre quelques uns de mes textes à l'épreuve du jugement de ces revues littéraires. Si j'étais unanimement refusée... hé bien je n'aurais plus qu'à abandonner, ou à travailler encore plus farouchement.
J'avais heureusement écrit une majorité de nouvelles et de poèmes. J'ai préféré laisser tomber la poésie, me jugeant d'emblée trop mauvais et conscient que cela ne m'amènerait au mieux que quelques maigres fiertés. J'ai choisi plusieurs nouvelles, j'ai fouillé sur Internet à la recherche de toutes les revues que je pouvais trouver, j'ai éliminé toutes celles qui, pour une raison ou une autre, ne me concernaient pas, j'ai rédigé quelques lettres d'accompagnement, soigné ma mise en page et j'ai envoyé tout ça.
Les délais de réponse peuvent varier de quelques semaines à... deux ans. Dans mon cas, j'ai reçu mes premières réponses positives très rapidement. Elles émanaient de feu la revue Le Bord de l'eau et des Hésitations d'une mouche. Je vous laisse imaginer l'heure de gloire pour la jeunette que j'étais encore. Cela voulait donc dire que j'avais effectivement quelques talents littéraires. Bien sûr, j'étais bien loin du prix Nobel, mais c'était pour le moins très encourageant. Qu'un ami ou un membre de votre famille vous trouve génial, c'est normal. Ça le fait à tout le monde. Mais que des directeurs de revues littéraires sérieuses que je ne connaissais absolument pas me considèrent comme digne de figurer dans leurs ouvrages, je peux vous dire que ça vous rebooste sacrément et que cela vous rend d'autant plus crédible auprès de n'importe qui.
Je n'étais plus un jeune prétentieux qui se prenait pour un écrivain, mais un véritable écrivain, certifié conforme par des personnes parfaitement crédibles. La même revue que Mireille Calmel et ses dizaines de milliers d'exemplaires de bouquins vendus...
Je pouvais donc continuer dans cette voie, et après une longue pause, j'ai remis le couvert en sollicitant d'autres revues: Mil'Feuilles Par Chemins et Les Nouveaux Cahiers de l'Adour, tout en persistant avec Les Hésitations d'une mouche. Prouvant ainsi définitivement que j'avais un certain talent, sans plus de prétention. Disons, pour simplifier que cela me donnait quelques raisons de penser que certaines personnes étaient susceptibles d'aimer ma prose.

Au delà de l'évident moteur, du précieux encouragement que constituent ces publications, c'est aussi et surtout une manière de se faire un nom ou un pseudo (dans mon cas c'est un peu foiré vu que j'ai changé de pseudo en cours de route, passant de Mike Burnley à Marc Anciel puis Nicolas Mordray et enfin (?) Laure Mordray). Et cela peut grandement faciliter les contacts avec d'autres revues mais surtout avec des éditeurs, qui ne verront plus en vous un parfait débutant, mais bien un auteur doté d'un certain potentiel déjà reconnu par certains, sans compter des contacts et lectures intéressantes que cela peut au passage occasionner.
C'est pourquoi je considère qu'il s'agit d'une étape essentielle et incontournable pour tout écrivain.